« Il suffit de lire Hugo pour comprendre pourquoi certains tiennent tant à minimiser son talent et son oeuvre . »
Je ne connais pas ses pièces, je ne les jugerai donc pas. Mais à part « le dernier jour d’un condamné à mort », il n’y a rien à sauver du reste de ses écrits.
Hugo est censé être un pinacle de l’écriture française. Je le lis et le relis et je comprends de moins en moins comment on peut le juger ainsi.
On loue sa prose et sa densité d’écriture. Ah ! Vous croyez que c’est par amour de l’art qu’il nous inflige 1100 pages de « Notre-Dame » ?
Que nenni ! Ses livres étaient des feuilletons à l’origine, publiés dans les journaux. Et il en tirait l’essentiel de ses revenus. Pour avoir plus d’argent, il devait donc écrire beaucoup.
Et vas-y que dans « 93 », je te colle trois chapitres maritimes ou on voit le dictionnaire des termes marins et nautiques posé à coté de sa feuille de papier. Ah, il l’a rentabilisé, ce bouquin !
Et vas-y que dans Notre-Dame, il te consacre un bon quart du bouquin à une critique contre la restauration de Viollet le Duc. Sans parler des coups de théâtres tellement improbables que même dans la collection Harlequin, ils osent pas en faire des pareils !
Revenons à « 93 », et au dialogue tirant à la ligne entre Lantenac, dictant sur des pages l’itinéraire que doit suivre son courrier afin de porter ses ordres. Un vrai annuaire de Bretagne ! De la ligne facilement remplie ! Je passe sur leurs actes totalement illogiques, sur les « miracles scripturaux » qui abondent ( sincèrement, il y a combien de chances pour que la mère des trois bambins arrive pile au moment ou les gosses se retrouvent enfermés dans l’ancien pont mis à feu par Lantenac ? Y’a des dizaines de routes dans le bocage et à chaque fois elle a pris le bon embranchement au bon moment. Même à Hollywood ils osent pas !
Ne parlons pas de Marius et Oli... Cosette, pardon. Une apologie du romantisme cul-cul dans ce qu’il a de plus niais.
Non, il est surestimé, je vous dis.