"Quand Staline planifiait la Grande famine d’Ukraine ...Nettoyage ethnique avant l’heure ...Génocide, ou drame partagé ?"
morice n’a peut-être pas complètement tort de vous identifier comme étant un frontiste rabâchant la vieille propagande anticommuniste maccarthiste. En effet, vous ne vous contentez pas seulement de présenter en toute neutralité le procès antisoviétique ukrainien, mais vous semblez vous mettre du côté des procureurs nationalistes et anti-soviétiques ukrainiens en rajoutant par vos propres allusions et commentaires. Par exemple, vous affirmez péremptoirement : "Déclassifiées, les archives de l’ex-URSS sont sans équivoque sur ce point.".
Mais, vous ne produisez aucun fac-similé, ni extrait authentique, d’un document de ces archives pour convaincre vote lectorat par un document authentique. C’est du journalisme de caniveau. De toute façon, ce genre de procès anti-soviétique ne date pas d’aujourd’hui. C’est le procès de toujours du communisme orchestré par le vieux monde coalisé des exploiteurs que Karl Marx et Friedrich Engels avaient déjà dénoncé en préliminaire du "Manifeste du parti Communiste :"Un spectre hante l’Europe : le spectre du communisme. Toutes les puissances de la vieille Europe se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer ce spectre : le pape et le tsar, Metternich et Guizot, les radicaux de France et les policiers d’Allemagne.". Ce spectre est d’autant plus présent aujourd’hui que le vieux monde se retrouve encore plongé dans une grave crise économique dont l’aboutissement apocalyptique, comme en 1914-1918 ou en 1939-1945, ne saurait trop tarder. En effet, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Ce qui veut dire que le système capitaliste a beau jeu d’aller de procès en procès du communisme, celui-ci demeure toujours le bébé monstre en gestation dans ses entrailles qu’il ne pourra faire qu’accoucher.
Votre article offre tout de même l’occasion de rafraichir les mémoires sur la situation économique et politique de l’URSS en 1930-1934, période couvrant celle que vous évoquez. Si on met de côté les ragots, les mensonges, les manipulations et les affabulations de propagande antisoviétique du nationalisme ukrainien et du monde bourgeois, voici comment se sont réellement passées l’expropriation des Koulaks (Paysans riches), la collectivisation agricole et l’industrialisation en URSS, sur la base d’un document authentique. Il s’agit d’un extrait du manuel intitulé Histoire du Parti Communiste Bolchevik de l’URSS édité et publié en URSS en 1938 sous Staline.
« Chapitre XI : LE PARTI BOLCHEVIK EN LUTTE POUR LA COLLECTIVISATION AGRICOLE (1930-1934)
1. La situation internationale en 1930-1934. Crise économique dans les pays capitalistes. Occupation de la Mandchourie par le Japon. Arrivée des fascistes au pouvoir en Allemagne. Deux foyers de guerre.
Tandis que l’URSS enregistrait de sérieux succès dans l’industrialisation socialiste du pays et développait son industrie à une cadence accélérée, on vit éclater fin 1929 dans les pays du capitalisme, pour s’aggraver encore dans les trois années qui suivirent, une crise économique mondiale sans précédent par sa force de destruction. La crise industrielle se compliqua d’une crise agraire, ce qui aggrava encore la situation des pays capitalistes. Alors qu’en ces trois années de crise (1930-1933), l’industrie de l’URSS avait plus que doublé, atteignant, en 1933, 201% par rapport au niveau de 1929, l’industrie des Etats-Unis d’Amérique tombait, en fin d’année 1933, à 65% du niveau de 1929 ; l’industrie d’Angleterre, à 86% ; celle de l’Allemagne, à 66%, celle de la France, à 77%.
Ainsi apparut une fois de plus la supériorité de l’organisation socialiste de l’économie sur l’organisation capitaliste. Ainsi il fut prouvé que le pays du socialisme est le seul pays du monde qui ignore les crises économiques. En conséquence de la crise économique mondiale, 24 millions de chômeurs furent voués à la famine, à la misère, aux souffrances. Des dizaines de millions de paysans furent frappés par la crise agraire. La crise économique mondiale aggrava encore les antagonismes entre les Etats impérialistes, entre pays vainqueurs et pays vaincus, entre Etats impérialistes et pays coloniaux et dépendants, entre ouvriers et capitalistes, entre paysans et grands propriétaires fonciers. Le camarade Staline disait, dans le rapport du Comité central au XVIe congrès du Parti, que la bourgeoisie chercherait une issue à la crise économique, d’une part en matant la classe ouvrière par l’établissement de la dictature fasciste, c’est-à-dire des éléments capitalistes les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes ; d’autre part en déclenchant la guerre pour la redistribution des colonies et des zones d’influence au détriment des pays mal défendus. C’est bien ce qui se produisit. En 1932, la menace de guerre s’accentua du côté du Japon. Les impérialistes japonais, voyant que les puissances d’Europe et les Etats-Unis étaient entièrement absorbés par leurs affaires intérieures en raison de la crise économique, décidèrent de profiter de l’occasion pour tenter de faire pression sur la chine mal défendue, pour la subjuguer et se rendre maîtres du pays. Sans déclaration de guerre à la Chine, en utilisant hypocritement les « incidents locaux »qu’ils avaient eux-mêmes provoqués, les impérialistes japonais débarquèrent subrepticement des troupes en Mandchourie. L’armée japonaise prit entièrement possession de la Mandchourie, se ménageant ainsi des positions avantageuses pour mettre la main sur la Chinedu Nord et déclencher l’agression contre l’URSS. Pour avoir les coudées franches, le Japon se retira de la Société des Nations et s’arma fiévreusement. Cette circonstance poussa les Etats-Unis, l’Angleterre et la France à renforcer leurs armements navals en Extrême-Orient. Le but du japon était clair : se soumettre la Chine et en déloger les puissances impérialistes d’Europe et d’Amérique. Celles-ci ripostèrent en renforçant leurs armements.
Mais le Japon s’assignait encore un autre but : s’emparer de l’Extrême-Orient soviétique.
On conçoit que l’URSS ne pouvait passer outre ce danger : elle renforça énergiquement la capacité de défense du Territoire d’Extrême-Orient.
C’est ainsi que, du fait des impérialistes japonais passés au fascisme, il se forma en Extrême-Orient un premier foyer de guerre.
La crise économique n’exaspéra pas seulement les contradictions du capitalisme en Extrême-Orient. Elle les aggrava aussi en Europe. La crise qui se prolongeait dans l’industrie et dans l’agriculture, le chômage massif et la situation de plus en plus précaire des classes non possédantes, avaient accru le mécontentement des ouvriers et des paysans. Ce mécontentement se transformait en une indignation révolutionnaire de la classe ouvrière. Il s’accentuait particulièrement en Allemagne, pays économiquement épuisé par la guerre, par les contributions payées aux vainqueurs anglo-français et par la crise économique ; pays où la classe ouvrière gémissait sous le joug de sa propre bourgeoisie et de la bourgeoisie étrangère, anglo-française. C’est ce qu’attestèrent les six millions de voies recueillies par le Parti communiste allemand, lors des élections au Reichstag qui précédèrent l’arrivée des fascistes au pouvoir. La bourgeoisie allemande voyait que les libertés démocratiques bourgeoises qui subsistaient dans le pays pouvaient lui jouer un mauvais tour ; que la classe ouvrière pouvait profiter de ces libertés pour développer le mouvement révolutionnaire. Aussi avait-elle décidé que pour maintenir son pouvoir en Allemagne, il n’y avait qu’un seul moyen : anéantir les libertés bourgeoises, réduire à zéro le Parlement (le Reichstag) et instaurer une dictature terroriste de la bourgeoisie nationaliste, dictature qui pût écraser la classe ouvrière et prendre appui dans les masses petites-bourgeoises éprises de revanche. La bourgeoisie allemande appela au pouvoir le parti fasciste qui, pour tromper le peuple, s’intitule parti national-socialiste : elle savait parfaitement que ce parti est d’abord une fraction de la bourgeoisie impérialiste, fraction la plus réactionnaire et la plus hostile à la classe ouvrière et, en second lieu, le parti le plus revanchard, capable d’entraîner derrière lui la grande masse de la petite bourgeoisie à tendance nationaliste. En cela, la bourgeoisie fut secondée par les traîtres à la classe ouvrière, les leaders de la social-démocratie allemande qui, par leur politique de conciliation, avaient frayé la voie au fascisme.
Telles furent les conditions qui déterminèrent l’accession des fascistes allemands au pouvoir en 1933.
En analysant les évènements d’Allemagne, le camarade Staline a dit, dans le rapport du Comité central au XVIIe congrès du Parti :
« La victoire du fascisme en Allemagne, il ne faut pas la considérer simplement comme un signe de faiblesse de la classe ouvrière et comme le résultat des trahisons perpétrées contre elle par la social-démocratie qui a frayé la route au fascisme. Il faut la considérer aussi comme un signe de faiblesse de la bourgeoisie, comme un signe montrant que la bourgeoisie n’est plus en mesure d’exercer le pouvoir par les vieilles méthodes du parlementarisme et de la démocratie bourgeoise, ce qui l’oblige à recourir, dans sa politique intérieure, aux méthodes terroristes de gouvernement… » (Staline : Les Questions du léninisme.)
Les fascistes allemands consacrèrent leur politique intérieure par l’incendie du Reichstag, par la répression sauvage de la classe ouvrière, par la destruction des organisations ouvrières, par l’anéantissement des libertés démocratiques bourgeoises. Quant à leur politique extérieure, ils la consacrèrent en se retirant de la Société des Nations et en préparant ouvertement la guerre pour imposer la révision des frontières des Etats européens au profit de l’Allemagne.
C’est ainsi que, du fait des fascistes allemands, il se forma au coeur de l’Europe un second foyer de guerre.
On conçoit que l’URSS ne pouvait passer outre à un fait aussi grave. Et elle se mit à suivre avec vigilance le cours des évènements d’Occident, en renforçant sa capacité de défense sur ses frontières occidentales.
(aller à suite1)
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