( suite 2)
Toutes ces mesures permirent au Parti de liquider les exagérations commises dans une série de régions par les militants locaux. Le Comité central dut faire preuve de la plus grande fermeté ; il dut se montrer apte à marcher contre le courant, pour orienter à temps dans la voie juste une quantité considérable de cadres du Parti qui, grisés par les succès, roulaient précipitamment au bas de la côte, en s’écartant de la ligne du Parti. Le Parti sut agir de telle sorte que les déformations de sa ligne dans le mouvement kolkhozien furent liquidées. C’est sur cette base que les succès du mouvement kolkhozien furent consolidés. C’est sur cette base que fut créé un terrain propice à un nouvel et puissant essor du mouvement kolkhozien.
Avant que le Parti n’eût adopté la politique de liquidation des koulaks comme classe, la grande offensive contre les éléments capitalistes, en vue de la liquidation de ces éléments, était menée principalement dans les villes, dans l’industrie. L’agriculture, le village, retardaient encore à cet égard sur l’industrie, sur la ville. C’est pourquoi l’offensive avait un caractère unilatéral, incomplet, non généralisé. Mais maintenant que le retard du village commençait à disparaître, la lutte de la paysannerie pour la liquidation des koulaks se précisa très nettement et le Parti adopta la politique de liquidation des koulaks ; l’offensive contre les éléments capitalistes prit un caractère général ; d’unilatérale qu’elle était, elle devint une offensive sur l’ensemble du front. A la date de la convocation du XVIe congrès du Parti, l’offensive générale contre les éléments capitalistes était déployée sur toute la ligne.
Le XVIe congrès du Parti se réunit le 26 juin 1930. A ce congrès assistèrent 1.268 délégués avec voix délibérative et 891 délégués avec voix consultative ; ils représentaient 1.260.874 membres du Parti et 711.609 stagiaires. Le XVIe congrès est entré dans l’histoire du Parti comme « le congrès de l’offensive développée du socialisme sur l’ensemble du front, le congrès de la liquidation des koulaks comme classe et de la mise en application de la collectivisation intégrale » (Staline).
Dans le rapport politique du Comité central, le camarade Staline montra les immenses victoires que le Parti bolchevik avait remportées en développant l’offensive socialiste.
Dans le domaine de l’industrialisation socialiste, on avait obtenu que la part de l’industrie dans la production globale de l’économie nationale dominât la part de l’agriculture Au cours de l’exercice économique de 1929-1930, la part de l’industrie dans la production globale de l’économie nationale était déjà d’au moins 53%, et la part de l’agriculture, d’environ 47%. A l’époque du XVe congrès, 1926-1927, la production de toutel’industrie atteignait un total de 102,5% du niveau d’avant-guerre ; et à la date du XVIe congrès, c’est à-dire en 1929-1930, environ 180% de ce niveau. L’industrie lourde, — production des moyens de production et constructions mécaniques, —progressait sans cesse.
« ... Nous sommes à la veille de nous transformer de pays agraire en pays industriel », déclara le camarade Staline aux acclamations enthousiastes du congrès tout entier.
Cependant, expliquait le camarade Staline, on ne doit pas confondre les rythmes élevés du développement industriel avec le niveau de développement de l’industrie. Malgré la cadence sans précédent du développement de l’industrie socialiste, nous étions encore bienen retard pour ce qui était du niveau de développement industriel, sur les pays capitalistes avancés. Il en était ainsi de la production d’énergie électrique, malgré les succès prodigieux obtenus dans l’électrification de l’U.R.S.S. Il en était ainsi de la production des métaux. La production de fonte en URSS devait, d’après te plan, s’élever en fin d’année 1929-1930, à 5,5 millions de tonnes, alors qu’en Allemagne, en 1929, la production de fonte se chiffrait par 13.4 millions de tonnes, et en France, par 10.45 millions de tonnes. Pour liquider à bref délai notre retard économique cl technique, il était nécessaire d’accélérer encore les rythmes de développement de notre industrie ; il fallait engager la lutte la plus résolue contre les opportunistes qui cherchaient à abaisser les rythmes de développement de l’industrie socialiste.
« ...Les gens qui bavardent sur la nécessité d’abaisserle rythme de développement de notre industrie sont des ennemis du socialisme, les agents de nos ennemis de classe », indiqua le camarade Staline.
Lorsque le programme de la première année du plan quinquennal eut été exécuté et dépassé, un mot d’ordre surgit dans les masses :« Exécuter le plan quinquennal en quatre ans. » Pour certaines industries qui venaient en tête (pétrole, tourbe, constructions mécaniques générales, machines agricoles, industrie électrotechnique), l’exécution du plan accusait de tels succès que dans ces branches, on pouvait même réaliser le programme quinquennal en 2 ans et demi ou 3 ans Ainsi se trouvait absolument confirmée la valeur pratique du mot d’ordre« Le plan quinquennal en quatre ans ! » Ainsi se trouvait démasqué l’opportunisme des sceptiques, qui doutaient que ce mot d’ordre pût être réalisé.
Le XVIe congrès mandata le Comité central du Parti pour « assurer à l’avenir également les rythmes bolcheviks impétueux dans la construction du socialisme et obtenir que le plan quinquennal fût réellement exécuté en quatre ans ».
A la date du XVIe congrès, le Parti avait réalisé un tournant décisif dans le développement de l’agriculture de l’U.R.S.S. Les grandes masses paysannes s’étaient tournées vers le socialisme. Au 1er mai 1930, dans les principales régions productrices de céréales, la collectivisation s’étendait à 40-50% des exploitations paysannes (au lieu de 2 à 3% au printemps de 1928.) La superficie ensemencée des kolkhoz atteignait 36 millions d’hectares. Ainsi, on avait dépassé le programme déjà élevé qui avait été établi par la décision du Comité central en date du 5 janvier 1930 (30 millions d’hectares). Quant au programme quinquennal de construction des kolkhoz, il avait été exécuté en deux ans à plus de 150%. La production marchande des kolkhoz s’était multipliée, en trois ans, par plus de 40. Dès 1930, l’Etat recevait des kolkhoz, sans parler des sovkhoz, plus de la moitié de toute la production nationale de céréales marchandes. Ces chiffres signifiaient que les destinées de l’agriculture seraient désormais déterminées non par les exploitations paysannes individuelles, mais par les kolkhoz et les sovkhoz.
Si avant l’entrée en masse de la paysannerie dans les kolkhoz, le pouvoir des Soviets s’était appuyé principalement sur l’industrie socialiste, désormais il s’appuyait aussi sur le secteur socialiste de l’agriculture en pleine progression, sur les kolkhoz et les sovkhoz. La paysannerie kolkhozienne, comme l’indiquait le XVIe congrès du Parti dans une de ses décisions, était devenue « l’appui véritable et solide du pouvoir des Soviets ». »
Source : Histoire du Parti Communiste (bolchevik) de l’URSS – 1938.
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