Madame Walter,
Pour ce qui concerne la nature sectaire
du PG, les démissions de MM F. Pupunat et surtout C. Debons, plus
encore que celle de Mr M. Dolez, en sont la conséquence. Je l’avais
ressentie dés la première réunion publique de St Ouen ; c’est
d’ailleurs en partie pour cela que je n’avais pas adhéré.
Le PG avait l’opportunité d’être un
parti de rassemblement. Le choix de ses dirigeants a été d’en faire
une sosie en un peu plus gros de feu le NPA (d’accord, le NPA n’est
pas mort ; il est seulement en coma dépassé). Donc un parti
quasiment sans élu, peu présent dans la plupart des régions, sans
influence dans les syndicats ou associations et finalement inaudible.
Au sein du FdG, il ne cesse d’avaler
les couleuvres et de s’aligner, bon gré mal gré, sur le
tout-puissant grand frère.
Mais son principal handicap n’est pas
là. C’est d’avoir choisi le mythe de l’ « Europe
sociale », miroir aux alouettes à laisser au PS. On ne le
dira jamais assez : aucune politique de gauche n’est compatible
avec l’Union Européenne, car c’est le but et la nature même de
l’U.E. de les rendre impossibles. La gauche ne deviendra une
alternative que lorsqu’elle fera le choix de sortir de l’U.E. et
développera une stratégie pour cela.
En attendant, elle laisse un boulevard
au F.N., y compris dans les milieux populaires.