« La possibilité de refuser »... Donc du « c’est ça ou rien ». Très démocratique en effet... A ce compte-là, pourquoi ne pas avoir dit : « Mariez-vous avec une personne de sexe opposé, c’est ça ou rien ! » Vous voyez donc bien qu’on ne peut pas intellectuellement trouver cette alternative suffisante lorsqu’on veut le progrès social...
Qui plus est, il est extrêmement dérangeant que tout le monde prenne réellement cette loi pour la panacée ! Quand on verra que le problème de l’égalité n’aura pas été résolu (puisque de cette manière, il ne le sera pas), dira-t-on que la loi était inadaptée, ou tout du moins insuffisante ? Non, on pointera du doigt « la société », « les réacs » et autres « conservateurs », qui soit-disant maintiendront une pression sociale homophobe quand ce sera tout simplement un problème de législation, invisible dans la théorie déconnectée de la réalité...
En somme, le plus gênant n’est pas le fait d’opter pour une solution qui ne fonctionnera pas, mais celui de rester persuadé par la suite que la solution était la bonne et de chercher les raisons de son insuffisance ailleurs, et ainsi de ne jamais pouvoir corriger son erreur. Ce phénomène devient d’un tel systématisme ces dernières années qu’il y a vraiment de quoi prendre chaque loi avec des pincettes... Surtout une loi de gauche, quand on sait que la modifier par la suite est idéologiquement quasi-impossible car assimilable à une « réaction ».