Aux 3 accidents largement médiatisés de l’industrie nucléaire civile, il faut rajouter la catastrophe de Simi Valley en Californie le 26 juin 1959 dans un réacteur expérimental au sodium. Fusion partielle de 13 des 43 assemblages de combustible. Accident du à un défaut de conception dans le circuit de refroissement.
Comme le réacteur était expérimental, il n’était pas protégé par une enceinte de confinement. Les spécialistes de l’époque estiment les rejets à 250 fois Tree Miles Island.
L’accident a été tenu secret, aucune étude épidémiologique, mieux vaut ne pas aller trainer dans ce coin de la Californie, moins de 50 miles de L.A.
http://www.brasschecktv.com/videos/energy/southern-california-nuke-disaster---1959.html
Autre info : un ami a bossé il y a longtemps sur le surgénérateur Superphenix. Il avait pondu un rapport démontrant l’impossibilité de souder correctement les 10cm d’inox de la cuve à l’époque. Il a été viré, son rapport foutu aux oubliettes. L’histoire lui a donné raison. Malheureusement ! Un projet plus idéologique que technologique donc. On savait, mais on est passé outre.
3 grands pays largement nucléarisés ont déjà connu un accident majeur. Avec le vieillissement assumé des marmites atomiques pour d’évidentes raisons économiques, toute la filière nucléaire est en train d’être passée sous les fourches caudines de la rentabilité à tout crin (s’il on peut parler de rentabilité du nucléaire). En Belgique, les cuves sont pourries de fissures. Partout ça craque, ça rouille, bref, ça part en couille.
Aux USA, les fameuses piscines servent depuis le début de l’exploitation des centrales à stocker de manière durable le combustible irradié. Ce n’est pas fait pour ça. Dans 3 ans, toutes les piscines seront pleines. Inutile de dire ce quil se passerait en cas de pépin dans une seule de ces pataugeoires atomiques.
Face à cette situation dramatique, les USA stockent le combustible irradié, dans des conteneurs spéciaux, le plus souvent à l’air libre, sur tout le territoire US :
http://cryptome.org/eyeball/isfsi/isfsi-eyeball.htm
Bref, du bricolage, de l’improvisation. On est loin des « grands professionnels » du nucléaire.
D’ailleurs, je ne vois pas bcp de travailleurs du nucléaire s’inquiéter des déchets qu’ils produisent, même si certains finissent via les mafias sur la plages de la Somalie agonisante. Mais que ne ferait-on pas pour payer les traites du pavillon ?
La probabilité de la survenue d’un accident majeur en France, en GB, en Belgique va de plus en plus tendre vers 1.
Quand on va demander aux français de 2050 de payer pour le démentellement de toutes les marmites, pour de l’électricité dont il n’auront pas vu la couleur, on va bien rigoler.
Pour finir, nous n’épargnerons pas les essais militaires (sous juridication civile). Le professeur Paolo G Scampa a mené une étude sur les retombées des bombinettes. Son rapport ici :
http://www.vff-marenostrum.org/News/NEWS.html#PGS
Première chose : contrairement aux calembredaines assénées depuis 70 ans sur le sujet, les explosions nucléaires sont très et durablement polluantes. En effet, moins de 20% du combustible est détruit lors de l’explosion. Le rendement d’une explosion atomique est pathétique. Résultat : le reste est dispersé sous forme de radio-éléments tous plus toxiques les uns que les autres (127 au bas mot). Il y a des milliards de doses mortelles qui continuent de tourner autour du globe. Le pire : la dégradation de certains éléments en éléments plus toxiques au cours du temps. Le chercheur pense que le maximum de la pollution sera atteint dans 500 ans. On joue tous à la roulette russe radio-cancereuse chaque fois qu’on ouvre le bec pour respirer. Dans la perspective de la fin des essais atmosphériques en 1963 par JFK, les militaires se sont déchainés avec 1 tir tous les 2 jours pendant 18 mois. Des malades !
Quant à nous, il faut bien parler des aventures de De Gaulle le dingo au Sahara, dont la région de Reggane est pourrie à jamais. Quant aux atolls du Pacifique, les australiens commencent à se demander s’ils ne pourraient finalement pas s’éffondrer sur eux mêmes, avec tsunami à la clé et maousse dégagement de la radioactivité confinée dans les chambes de tirs.
http://www.abc.net.au/news/2012-08-10/an-french-polynesia-atoll-collapse-fears/4190178?section=world
A propos de la planète, le Prof Paolo G Scampa n’hésite pas à parler de chambre à gaz radioactive !
Mais mieux vaut penser que ce sont les carottes et les yaourts qui nous fouttent le cancer.
Vous reprendrez bien une petite louche de plutonium ? Depuis Fukushima, c’est considéré comme bon pour la santé par les autorités japonaises !
15/04 22:01 - morice
confirmation... http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/04/15/le-gendarme-du-nucleaire-met-sous-
05/09 15:08 - morice
bon allez, j’ai indiqué que ça se ferait en catimini la preuve http://www.lesechos.fr/entrep
16/07 19:45 - livier68
Nous attendons votre article qui plein d’admiration ne manquera pas de souligner (...)
09/01 23:50 - ObjectifObjectif
Le problème c’est que votre nuclearophilie vous aveugle. La vraie addition, on va la (...)
06/01 23:39 - bakerstreet
Bravo morice pour cet article éclairant Ce qui prouve qu’on peut se priver de centrale (...)
06/01 15:39 - joletaxi
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