Afin de donner un autre point de vue sur le meeting de la Halle Carpentier, je me permets de poster ce compte rendu posté sur mon blog Agoravox ayant choisi de ne publier que deux papiers.
"Ségolène Royale, sous l’ombre de Mitterrand prend le parti du peuple contre le pouvoir de l’argent
Hier soir à la Halle Carpentier dans le 13ième arrondissement Ségolène Royal a donné le départ à sa campagne dans une ambiance survoltée de quelques milliers de militants, pour ne pas faire débat sur le nombre. C’était complet. Pendant plus d’une heure elle a posé tous les fondamentaux de la gauche et a inscrit sa candidature dans l’histoire même du socialisme, au delà de sa simple personne.
Bertrand Delanoë a ouvert le meeting en demandant « au candidat sortant » de l’UMP Nicolas Sarkozy de rendre des comptes sur la politique menée par son parti depuis cinq années. En lui accordant le droit de citer Blum et Jaurès, il lui a préféré son entourage direct : Charles Pasqua, son parrain en politique, Patrick Balkany, son allié des Hauts de Seine, Alain Carignon qui ont tous eu affaire à la justice. Il a rappelé sa proximité avec le sulfureux et fascisant G. Fini auquel Sarkozy a demandé de préfacer la version italienne de son dernier livre.
Le comédien philippe Torreton, venu soutenir la candidate, s’est livré à un discours revendicatif à l’encontre de la droite, discours ancré dans la tradition socialiste et ses valeurs d’humanisme, de tolérance et de générosité.
Certes, Ségolène Royal n’a pas déployé un programme de gouvernement, mais elle a posé pour la première fois de la campagne les fondamentaux de ce que serait son action à la tête de l’Etat si les français la choisissaient. Ce qui n’est pas si mal et renvoie dans leur but ceux qui un peu rapidement l’avaient accablé de tous les handicaps mentaux et politiques. C’est à ce sujet qu’elle a été la plus dure et la plus combative : « Ceux d’en face, à droite et dans leurs relais dociles dans les médias, m’avaient déjà congédiée, accablée de toutes les insuffisances et de toutes les impotences, vilipendée dans des publications sordides, à la une de publications liées au pouvoir. Il y a sans doute un peu d’argent à gagner pour ces conglomérats de la finance et des médias, mais surtout, il y en a tellement à perdre si la gauche gagne les élections".
Puis dans un élan de conviction et de volonté elle a ajouté : « Mais rassurez-vous..., je suis là et bien là.. » sous les applaudissements et les cris de « Ségolène Présidente ». Dénonçant les coups bas et les insultes, pronostiquant « et ce n’est pas fini, vous n’avez encore rien vu ...on m’annonce un livre de révélations par semaine, il parait même qu’un psychiatre s’apprête à publier un livre sur moi ... mais je vous rassure je n’ai consulté personne... ». Elle a remis à sa place cette réalité patente et congénitale de la droite : celle-ci et ses thuriféraires, amplifiés par des médias colonisés ont toujours aimé et glorifié les socialistes lorsqu’ils étaient mort et dix pieds sous terre. Afin de bien clarifier le positionnement Droite/Gauche elle a rappelé que la droite n’a pour seul but que "la défense de ses privilèges, de ses passe-droits, de ses abus, de ses réseaux et de ses clientèles, de son impunité. », rappelant les mots du Général De gaulle au lendemain de sa défaite en 1969 : « une fois de plus ce sont les forces de l’argent qui m’ont battu, l’argent que j’ai toujours eu à combattre ». Elle s’est placée délibérément en position de combat, au plaisir visible et patent de la salle, contre la Droite. Par delà la simple personne de son représentant actuel Nicolas Sarkosy, elle l’a accusé de se « bushiser » à un moment où le peuple américain a rejeté massivement la droite républicaine et conservatrice.
Elle a stigmatisé les propos de Nicolas Sarkozy : s’il y en a que ça gêne d’être en France, qu’ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu’ils n’aiment pas« . Elle a rappelé que ce slogan, »est emprunté à la droite américaine du temps de la guerre du Vietnam et à la dictature brésilienne qui érigea cette phrase -le Brésil, aimez-le ou quittez-le !- en mot d’ordre.
Et remettant les pendules à l’heure elle a proclamé sous les applaudissements : « La France, ne demande pas aux citoyens d’où ils viennent, mais où ils veulent aller ensemble. La France de demain comme celle d’hier se nommera diversité". Enfin pour clore ce positionnement et marquer de son empreinte personnelle cette campagne qui commence, elle a solennellement rappelé que la nation "ce n’est pas seulement une histoire partagée et assumée, c’est le désir de faire de grandes choses ensemble.
La rumeur court que ce serait l’écrivain et académicien Erik Orsenna qui aurait tenu la plume ... on comprend pourquoi les mannes de François Mitterrand planaient sur la halle Carpentier, puisqu’il en avait été le conseiller culturel et la plume durant plusieurs années."
12/02 18:43 - Kazar
Moi, j’ai bien aimé son discours, surtout le moment ou elle indique, avec des trémolos (...)
12/02 12:54 -
En tant qu’économiste, je suis effrayé ! Je reconnaissais volontiers que le programme de (...)
11/02 23:42 -
C’était une passionaria à la voix criarde. Beaucoup de dépenses publiques sans un mot (...)
11/02 23:03 - Courouve
@ crou : plus je relis votre post, plus je suis d’accord avec vous.
11/02 23:00 - Courouve
C’est surtout dans la forme que c’est un séisme. Pratiquement pas un mot sur le (...)
11/02 22:50 - crou
Je l’ai regardé aussi. Et je suis loin de partager votre enthousiasme... J’ai eu (...)
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