Dans les habits d’un ministre de droite, Jérôme Cahuzac, froid comme le verre de montre d’une Rolex, a débité des chiffres que lui ont préparé ses services après avoir lâché un scoop qui a scié jusqu’à Yves Calvi : la réforme fiscale promise par le candidat Hollande est faite.
Jean-Luc Mélenchon ironisa sur le traité Merkozydevenu traité Merkhollande sur Cahuzandreou etHollandreou, face à un ministre « socialiste » (oh, comment puis-je le qualifier ainsi ?) qui nie la lutte des classes(1).
Là où Cahuzac marqua un point c’est quand il débita : « Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies. Désormais, il est possible en une fraction de seconde de déplacer des sommes d’argent vertigineuses, de menacer des Etats.Cette emprise est devenue un empire. »
Ah non, ça, c’était le credo du candidat Hollande le 22 janvier 2011 au Bourget !
Théophraste, R. (« Ça me fait ch… d’avoir un compte à la Banque postale. C’est quand même pas forcément la plus planquée des banques »).
(1) Jean-Luc Mélenchon a cité le milliardaire états-unien Warren Buffet qui, plus marxiste que Cahuzac, a dit que lutte des classes existe et que ce sont les riches qui sont en train de la gagner.