« Le droit des enfants invoqués par les opposants au mariage pour tous n’est qu’un prétexte parmi tant d’autres pour cautionner l’obscurantisme religieux. »
à l’auteur
Je suis rationaliste et athée autant qu’on peut l’être. J’ai toujours été opposé à cette institution qu’on appelle le mariage. Je l’ai toujours trouvée ridicule et obscène pour les hétérosexuels. Je vois mal qu’elle puisse l’être moins pour les autres. Je suis tout à fait hostile au mariage homosexuel et à ses conséquences et ce n’est certainement pas pour complaire à je ne sais quel obscurantisme religieux.
La question du bonheur que vous mettez en avant est parfaitement ridicule et dérisoire. La recherche du bonheur, d’un point de vue philosophique, est totalement dépourvue d’intérêt. Je peux développer ce point ad libitum.
La notion d’égalité n’a pas non plus à intervenir à propos des questions qui nous occupent : des homosexuels peuvent rester au lit à forniquer pendant des millénaires, il n’en résultera rien. Pour les hétérosexuels, ça peut être l’affaire d’un petit quart d’heure s’ils sont vraiment pressés. Autant dire qu’un cul-de-jatte serait égal, sur le plan particulier de la course, à un champion olympique. Ils sont égaux en dignité, mais dans une petite caisse et avec des fers à repasser, on n’ira jamais bien vite. Si les homosexuels veulent faire des enfants, ils n’ont qu’à faire comme tout le monde : la méthode est connue, très facile et pas du tout désagréable. Elle reste tout de même criminelle : donner la vie, c’est donner la mort. C’est une ambition qui ne conviendra jamais, de toute façon, qu’à des crétins du genre de Charles Bovary : « l’idée d’avoir enfanté le délectait », écrit Flaubert. Quand on est un incapable absolu, certes, on peut encore faire des enfants... et même s’en réjouir.