Sinon, pour répondre à la question de la miss de math sup.
Le machin du FMI, le fameux « ΔYi,t:t+1 = α + β Forecast of ΔFi,t:t+1|t + ε i,t:t+1 », n’est pas une formule mathématique, c’est une vulgaire matrice de modèle de simulation. Les signes cabalistiques, apparemment incompréhensibles, qui apparaissent dans ce fatras prétentieux représentent de simples fonctions informatiques basiques.
Ce bric-à-brac pompeux, par ailleurs destiné à être présenté aux décideurs politiques pour les impressionner, n’est qu’une vieille invention des développeurs/programmateurs informatique des années 80 pour attribuer une I.A., une intelligence artificielle, à un adversaire numérique ou un PNJ (personnage non jouable) dans les jeux vidéos. A la base ce genre de truc est appelé une matrice (informatique et mathématique) pour faire bouger les méchants et les gentils sur l’écran des video games. J’en parle un peu plus haut dans un commentaire.
On trouve un peu de tout là-dedans. De l’équation et du logarithme, pour cadrer et faire sérieux, mais aussi des fonctions informatiques - des instructions -, comme dans les Sims ou GTA Vice City.
L’objet du bidule est, comme dans le jeu Civilization de Sid Meier, de générer une forme de modèle cohérent, de pré-définition, à l’univers. Ces tarés de banquiers ont cherché à mathématiser et à simuler le monde, ses peuples, ses nations, ses individus pour mieux s’engraisser et se baffrer, pour mieux s’organiser et se goinfrer de bonus. Le problème c’est qu’il se sont plantés de bout-en bout.
Ces abrutis ont juste oublié d’appliquer la première règle du développement en matière de simulation : le chaos ne tend pas vers l’ordre. La fonction Randomize (l’aléatoire), incarnée chez eux par l’idée saugrenue du « marché libre et sans entraves », fruit du contre-système néolibéral, ne conduit pas au bon ordonnancement mais, au contraire, reproduit le chaos et l’aléatoire. Ce qui n’est bon ni pour nos affaires ni, in fine, pour les leurs.
C’est le sens de leur aveu d’échec, exposé dans l’article ci-dessus. Ils se sont vautrés, ils n’ont plus qu’à ressortir Keynes et Marx de leurs bibliothèques s’ils ne veulent pas voir leur tête plantée au haut d’une pique.
J’ai vulgarisé mais j’espère avoir été clair.