« Il nous manque l’intelligence collective ». Partant de là, et dans le cas où elle nous parviendrait, qu’en ferions-nous ? Ne serait-elle pas en contradiction avec notre caractère profondément individualiste ?
Pour être en symbiose avec son milieu, ne vaut-il pas mieux le faire en solo ?
Je pense parfois à ces ermites partis loin du capharnaüm collectif, qui ont choisi de se mettre en symbiose avec le milieu ambiant. Bien sûr, je n’en ai qu’un vague aperçu, mais cela me paraît assez difficile à réaliser dans le monde tel qu’il est devenu. Tant du point de vue géographique, que du point de vue de la collectivité à laquelle tout est sacrifié pour tenter d’améliorer le quotidien.
Cela me paraît assez désirable, mais je me vois mal rompre toute attache en jetant aux orties tout un pan de mon existence. C’est la vie qui commande, et mes supposés élans à vouloir la plier à mes exigences ne pèsent pas lourd face à elle.
Vouloir se comporter autrement que comme des sales mioches ne viendra à mon avis pas de cette conscience collective tant désirée par beaucoup, mais si peu concrétisée en ce monde voué au profit et autres rapports de force. C’est bien d’ailleurs la nature qui décide (passivement) de ces rapports.
Je ne peux que me joindre à vos larmes, en attendant de casser ma pipe, ou en tentant de pondérer mon influence d’être civil au sein d’un système qui ne fait qu’imiter très imparfaitement ce que la nature génère d’elle même...
Bien à vous darknighteagle