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Commentaire de pilhaouer

sur Faut-il intervenir au Mali ?


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pilhaouer 12 janvier 2013 11:09

 En 1860, lors de la seconde guerre de l’opium les civilisés français et britanniques pillèrent et détruisirent le palais d’été ...

« Cette merveille a disparu. Un jour, deux bandits sont entrés dans le palais d’Été. L’un a pillé, l’autre a incendié. L’un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l’autre a empli ses coffres ; et l’on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l’histoire des deux bandits. Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voilà ce que la civilisation a fait à la barbarie. Devant l’histoire, l’un des deux bandits s’appellera la France, l’autre s’appellera l’Angleterre » Victor Hugo

Aujourd’hui on nous parle de la destruction des mausolées de Tombouctou .

Et Fabius, de façon plus que suspecte signale au Mali, non pas un ennemi comme on désignait par le passé celui à qui on faisait la guerre, mais des« terroristes criminels » et dans une seule déclaration le répète une dizaine de fois.

Et on nous apitoie sur la détresse (réelle) des maliens sans nous expliquer qui en est à l’origine.

Basta ! Il s’agit d’une nouvelle opération impérialiste pour le contrôle des richesses de l’Afrique très bien expliquée par Mireille Fanon Mendès-France ici  : « Mali, le bruit des bottes qui commence »

Extraits : " ... profiter de la déliquescence d’Etats sous domination continue depuis les indépendances pour réintroduire directement une présence militaire camouflée derrière des armées locales dont nul n’ignore l’insigne faiblesse. Le Mali devient, dans ce jeu géostratégique, otage d’une volonté des Etats impérialistes et de leurs soutiens de porter partout la guerre sans fin de façon à interdire la progression d’une puissance adverse et, dans le même mouvement, d’éradiquer toute volonté des peuples à résister à l’ordre ultralibéral mondialisé construit sur la financiarisation et la militarisation. ... « 

et : »... de nombreux partenaires, dont l’Union européenne, les Etats-Unis, la Belgique, le Canada, la France[5] et des institutions financières ont  décidé, au lendemain du coup d’Etat, de suspendre leurs aides au Mali précipitant l’ensemble de la société malienne dans une pauvreté encore plus grande ; cet « embargo » financier a été renforcé par un « embargo » politique. L’Organisation internationale de la Francophonie[6] a suspendu le Mali dès le 30 mars ; l’Union Africaine[7] dès le 23 mars et la CEDAO dès le 27 mars. Il aura fallu la quasi-certitude d’une intervention militaire pour que certaines instances reviennent sur leur décision de bannir le Mali de leur communauté internationale. Le Président Hollande, quant à lui, revendique son droit à délivrer les otages –cela semble compter bien peu- mais surtout à protéger les intérêts français. Pour mieux faire accepter une intervention militaire, il cache des intentions néocoloniales partagées derrière le besoin d’une intervention pour « éradiquer le terrorisme dans l’intérêt de ce pays, de l’Afrique et de la stabilité du monde ... "

Les guerres humanitaires n’existent pas !



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