j’aurais bien voulu savoir si Mamère, Quillés ou le PCF (et Mélenchon) avaient dit quelque chose lors du vote de la résolution 2085 du conseil de sécurité de l’ONU adoptée le 20 décembre 2012. Cette résolution engageait aussi les membres de l’ONU à apporter leur soutien à la force africaine en préparation. La longue préparation de cette force, pour laquelle un délai d’un an était envisagé, s’est révelée complétement inadaptée à l’urgence de la situation sur le terrain.
C’est donc avec raison que Hollande a répondu à la demande d’aide du Mali face à l’aggravation territoriale de la situation. De fait , cette intervention, qui a pour effet de repousser une avancée des islamistes, peut être considérée, pour le moment, comme le retour à la situation qui prévalait avant cette attaque sur la ville de Konna. Elle préserve l’avenir en laissant le temps à la force africaine pour se constituer efficacement, quitte a accéler la préparation ou l’ intervention de la MISMA (c’est son nom je crois).
Lundi , les députés pourront en fixer les limites de l’intervention française, mais Hollande a eu raison de répondre à l’urgence du soutien demandé par le Mali et donc en quelque sorte de faire respecter la résolution de l’ONU.
Alors bien sûr , on nous dit qu’il aurait mieux valu faire un vote au parlement.
Mais attendre un vote pour répondre à une urgence, c’est pas toujours conseillé. En trois, quatre ou même 5 jours, l’avancée des islamistes se serait tranformée en gain consolidé, et la ville de Konna en bastion retranché. C’est même, plus précautionneux que d’avoir besoin de décider plus tard un engagement militaire pour reprendre une ville bien défendue.