@ Frida

Je ne suis aucunement sensible à la propagande des médias mainstream, parce que je ne vis pas en Europe, je n’ai pas la télé, et je sais d’expérience que les journalistes mainstream font mal leur travail, souvent par paresse et inculture plus que pour d’autres raisons. Et franchement, je n’ai aucunement besoin de passer par des experts pour parler de l’Afrique Noire, je connais très bien une partie de ses pays, et je les vois d’un regard objectif.

Si vous m’avez bien lu, vous aurez compris que je ne crois nullement en l’existence d’un chevalier blanc, alors vous pourrez ajouter tous les arguments pour prouver que la France intervient pour défendre ses intérêts, je ne vous opposerai rien. Vous, moi, et toute personne simple pouvons agir pour des valeurs, pas un chef d’Etat.

On peut reprocher énormément de choses aux démocraties occidentales, et je ne suis pas le dernier à le faire, mais il est une question simple qui au final nous permet de nous définir : de quel régime êtes-vous la plus proche ? Pour moi, la réponse est claire : du régime occidental, si imparfait et vicié soit-il.

Vous croyez sincèrement que le paysan malien se soucie de savoir qui sera propriétaire des terres rares et de l’uranium ? De toutes les façons, que son suzerain soit malien, français, qatari ou autre, il n’en verra jamais la couleur, il se fera toujours pigeonner. Il faudra attendre des décennies avant qu’émerge et se multiplie une classe moyenne locale qui seule pourra changer – un peu - les choses.

Mais ce que je sais, c’est qu’au niveau des libertés et possibilités d’élévation individuelles, ils préfèrent les occidentaux, comme dans d’autres pays d’Afrique, les domestiques préfèrent avoir un employeur français qu’un employeur libanais ou même africain parce que les premiers les traitent mieux que les seconds. Et ça c’est du mille fois vécu, pas de la géopolitique et des statistiques. L’étape suivante est d’être son propre employeur plutôt qu’un domestique, ce qui est nettement plus envisageable lorsqu’on ne vit pas sous une dictature islamiste.

Ce que je sais, c’est qu’au Mali, avant l’invasion islamiste, les étudiantes étaient prédestinées à l’étude des Lettres. Aujourd’hui, elles ne peuvent rien étudier. Je ne parle donc pas de mains coupées, juste des études. Rien que ça.

C’est vrai que l’histoire coloniale représente un lourd contentieux, et encore, on ne sait pas tout des atrocités commises par les troupes coloniales, comme le révèle cet excellent documentaire que j’ai vu aux US mais qui était interdit en France, où j’ai appris que l’armée française avait massacré 100 000 camerounais qui se révoltaient contre l’occupation.

Mais au-delà de cela, je répète ce que j’ai écrit ici dans un vieil article : « Les colonies européennes de peuplement en Afrique furent rares ; on retient surtout l’Algérie et l’Afrique du Sud. Et si par colonisation, on entend conquête, alors tous les peuples sont des colonisateurs. En effet, le 12 avril 1591, Ahmed el-Mansour, sultan du Maroc, écrasa les 40 000 guerriers du Sonhraï près de Gao pour s’emparer des richesses locales. En 1670, Osaï Toutou réunit les Etats achantis (actuel Ghana) et conquit ses voisins. A la fin du XVIIe siècle, Biton, un Bambara du clan Koulibali (région du Mali actuel), conquit de vastes terres jusqu’à Tombouctou. Et que dire du plus célèbre conquérant africain, le « Napoléon noir », Tchaka, le Zoulou, qui érigea en dix ans (1810-1820) un immense empire dans le Sud de l’Afrique et auquel on prête près de deux millions de morts ? Natal, Orange, Transvaal et même l’actuelle Mozambique furent conquis. Ou colonisés ? Tout est question de sémantique. Il est inutile de multiplier les exemples : chaque continent connaît son conquérant, ce n’est pas une spécificité européenne. »

Vous voyez, c’est toujours la même histoire qui se répète, avec les mêmes acteurs dont seul change le nom. Une histoire d’hégémonie sans visage. Alors, que la France intervienne pour les terres rares, je m’en fiche. Pourvu qu’elle chasse les islamistes, jusqu’au dernier, d’Afrique Noire.

Pour terminer, j’observe qu’en 60 ans, des progrès ont été faits par les peuples occidentaux pour vouloir davantage de justice et d’équité, et la prise de conscience des faiblesses de leurs régimes en est une preuve supplémentaire. Les islamistes ne se posent même pas cette question. D’ailleurs, ils ne se posent aucune question.

@ Lionel

Etes-vous Lionel M., artiste camerounais ?