Salut Lionel

J’ai dans la famille un phénotype pas tout à fait rose qui peut s’exprimer chez de futurs descendants à tout moment (et qui risque de poser des problèmes de suspicion de liens extraconjugaux), et une nationalité africaine en plus de la française.

« tout a été dégradé » : c’est vrai, malgré tout, c’est quand même bien mieux qu’en régime islamiste. D’autre part, les régimes occidentaux n’ont jamais été démocratiques (accès à l’information, découpage des circonscriptions, changement du mode de scrutin, etc.), et le peuple a toujours été floué. Mais aujourd’hui, et grâce à Internet, on est informé alors qu’autrefois on ignorait cela, voyant les choses sous le seul filtre des journalistes. Par exemple, jamais vous n’auriez pu témoigner de ce que vous avez connu au Mali, sauf auprès de vos amis.

« Ce n’est pas une vue de l’esprit, je peux vous le démontrer. » Vous n’avez pas besoin de me le démontrer, je vous crois. Cependant, sur ce point, je maintiens ce que j’ai écrit : peu importe l’employeur, pourvu qu’ils s’y retrouvent et soient bien traités ; de ce que je sais, la question de la nationalité n’a jamais été un problème. Sauf pour les terres sacrées dont vous parlez, bien entendu. Ceci dit, je n’ai jamais vécu au Mali, mais dans bien d’autres pays d’Afrique.

Ce que je sais au sujet du sort des étudiantes, est ce que m’a raconté il y a un couple d’années une étudiante malienne prise sous l’aile protectrice d’une ancienne collègue. Elle voulait faire Droit mais était destinée à étudier les Lettres, et m’a révélé qu’elle ne pouvait plus étudier au Mali. Mais il ne s’agit que d’un témoignage qui ne peut faire en effet office de généralité. J’observe toutefois que vous confirmez l’impossibilité d’étudier dans le supérieur.

« l’occident est ouvertement une dictature au service des banques internationales ». Ca n’est pas nouveau, contrairement à ce que vous croyez, le 11 septembre n’a rien à voir avec cela, et la stratégie du choc, je n’y crois pas vraiment, les mouvements sont plus lents. CFA = Colonie Française d’Afrique. Les banques africaines, succursales de banques françaises, ont toujours été obligées d’emprunter à un taux supérieur au marché, et cela a toujours été un moyen, parmi d’autres, de contrôler l’Afrique. Bien avant le 11 septembre. Vous croyez qu’ils faisaient quoi, les loulous d’Elf Gabon, et les conseillers des différents présidents ? Quand Mitterrand a amené Ahidjo en France pour le remplacer par son copain Biya, c’était bien avant le 11 septembre, bien avant que les américains ou les chinois s’intéressent à l’Afrique.

Si la démocratie avait jamais existé, elle aurait été supprimée. En fait, si, j’ai retrouvé la plus ancienne trace de démocratie en Afrique.