« En
réalité les apôtres de la tolérance universelle ne tolèrent que ceux
qui pensent et vivent comme eux, ce que me donne toujours envie de me
ranger à côté de ceux qu’ils désignent comme ennemis. » Ah tiens ! Vous étiez communiste sous le mandat précédent ? Ou alors vous avez aussi des vérités à deux vitesses ?
« ne tolèrent que ceux
qui pensent et vivent comme eux » : C’est si dur que ça de s’apercevoir que ce qui se passe dans l’intimité de la maison d’à côté ne vous regarde pas, et qu’il peut y avoir des hétéro ou des homo sans que ça vous impose ni de penser comme eux ou vivre comme eux ? C’est le mot « tolérance » qui vous hérisse ?
« Il faut, à présent, aimer l’homosexualité. Sinon, on est homophobe. » On ne vous demande pas de l’aimer ! Juste de foutre la paix à ceux qui n’ont pas les même normes sexuelles que vous. Juste d’envisager que vous n’avez pas la science infuse et que vos normes ne sont pas les seules. On vous demande juste d’accepter de ne pas vous mêler de la vie sexuel de votre prochain, ni de la façon dont ils éduquent leurs gamins. Pourquoi est-ce que ça vous dérange plus que le triolisme de votre beau-frère, ou l’adultère de votre voisin d’en face ? Est-ce que leurs goûts leurs donnent aussi à vos yeux un brevet de mauvais éducateur ? Juste : faites comme si ce n’était pas votre problème, parce que c’est le cas. C’est juste la stricte application du libre choix de leur mode de vie, que vous reconnaissiez pourtant deux lignes plus haut.
« Si l’on est contre le mariage homo, on est homophobe. ». Oui. J’ai écouté et analysé la plupart des arguments que les opposants ont présenté. Reprenez mes dernières participations longues, vous verrez. Et mon travail s’est toujours focalisé sur la validité de l’argument lui-même, sans tenter de disqualifier ses auteurs. A la fin, une fois tous les arguments contre démontés, il ne reste effectivement qu’un point commun aux opposants : leur propension à croire que les homosexuels sont forcément de mauvais parents. On peut tourner ça dans tous les sens, mais c’est juste de la putain de grosse merde d’homophobie brute de décoffrage. Après, moi, je ne fais pas dans la bien pensance : je ne vous dis pas de changer. Je vous qualifie, je vous juge, je vous donne l’estime que vous méritez, et j’en suis très fier. Je m’abstiendrai toutefois de prononcer ces qualificatifs, un peu vulgaires.
Et pour être clair, je ne suis ni homosexuel, ni « homophile ». Juste : les inclinations sexuelles des gens ne me regarde pas, sauf celle de ma compagne.
Qui manie la matraque ? Quel camp veut absolument imposer sa norme ?
« On veut faire de l’homosexualité une institution avec un statut
familial. » Non, on veut faire du mariage une institution protégée, à laquelle on accède sans que l’administration puisse vous opposer une question de sexe. C’est une contrainte qui tombe. C’est une liberté de plus. La liberté des autres vous effraient ?
« Cela me rappelle d’avoir lu quelque part d’un père d’un garçon
de huit ans qui s’est fait opérer pour « devenir une femme », puis a
demandé que, dans la famille, on l’appelle désormais « maman ». Sa femme
lui a cédé ce titre, acceptant de n’être plus que la « tante » de sa
jeune fils, tandis que son propre amant devenait « papa » pour l’enfant. »
Moi, ça me rappelle avoir lu tous les jours des trucs sur les violences conjugales et je ne me rappelle pas qu’une seule concerne des homosexuels entre eux. Mais bon : ni vos lectures ni les miennes ne révèlent pas la totalité de la société.