Pourquoi se mettre au pessimisme ? Nous savons très bien où est notre terme, et qu’il arrivera inéluctablement.
Comme le dit cevennevive : « Devant l’impéritie des mouvements écolo, des verts, des « pastèques », j’en suis arrivée à la conclusion que l’écologie ne peut se pratiquer et être valable qu’à l’échelle de l’individu ou du groupe social. Agir chacun à son niveau est déjà bien plus profitable pour notre environnement... » reflète bien ce que je me dis aussi, individuellement, nous sommes bien moins néfastes que collectivement. Or, maintenant que la société dite civilisée est devenue incontournable, que nous reste-t-il ? Attendre patiemment notre heure en se sevrant des facilités que le monde dit actif nous soumet avec une volonté ressemblant étrangement à de la menace (« si vous n’achetez pas, le chômage va encore mettre de pauvres familles dans la précarité », cette dernière étant d’ailleurs le principe même de tout ce qui existe, qu’elle qu’en soit l’échelle) ? Cette volonté (bien humaine) de tout soumettre montre ses limites, et si je suivais votre pessimisme, je m’en alarmerai aussi.
Mais contrairement à cette attitude, j’essaye de rester pondéré en me disant que le mouvement animant toute chose n’a pas de valeur. L’humain seul y colle un sens ou une idéologie affectant sa perception, il s’y laisse même abuser ne voyant plus comme on dit que par le petit bout de sa lorgnette. Mais en tout état de cause, cette réalité perpétuellement mouvante n’appartient à personne : à mes yeux, nous naissons, vivons et disparaissons tellement vite que nous n’avons qu’à peine le temps de nous poser quelques questions...
Et à peine avons-nous compris que tout repose sur un équilibre, qu’il nous échappe, ne laissant de nous rien d’autre que de la matière organique retournant à son état microscopique... Bref, se laisser abuser par ses états d’âmes n’est en définitive qu’un positionnement affectant certains d’entre nous (difficile de se le reprocher, je vous l’accorde), pendant que d’autres, sûrement par défiance instinctive, cherchent à dominer une réalité pour un bref laps de temps en contribuant à cette société dite civilisée nous enfermant dans ses carcans, son marasme, et maintenant son déséquilibre contre nature.
Même si nous profitons d’un certain nombre de choses, mieux vaut ne pas perdre de vue qu’une vie ne fait que passer, et s’en contenter est déjà bien assez. Qu’importent nos imparfaites civilisations, elles n’œuvrent qu’un temps, et ne remettent pas en cause le mouvement perpétuel menant toute chose...
Bien à vous gruni