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Commentaire de Corinne Colas

sur Au bazar de l'homophobie


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Corinne Colas Corinne Colas 15 janvier 2013 19:06

L’homophobie existe toujours... dans certains pays puisque les homosexuels y sont punis de mort. Il n’y a pas si longtemps en occident, c’était un délit.. une pensée pour Oscar Wilde ! 


Allons-nous ressasser encore et encore le « bazar de l’homophobie » et enfin tourner la page ? Le temps des violons, c’est terminé !

Par défense, la différence fait peur... J’ai les cheveux longs et bouclés, Dieu sait si les filles aux cheveux filasses s’en sont moquées dans la cour de récré quand j’étais enfant. Je pensais être une anomalie alors imaginons les tortures endurées par les frisés drus, les rouquins ou les handicapés ! Il ne fait pas bon non plus être noir, basané, jaune... tout dépend de l’endroit où l’on se trouve. Dans un HLM, un basané sur un palier de blancs : gare à ses fesses, le contraire est tout aussi vrai.

A moins de vivre dans le Marais à Paris, l’homosexuel(elle) est donc à la fois noir(e), basané(e), jaune, rouquin(e) etc. le consensus autour est vite fait car l’’intolérance n’est qu’une question de majorité. Peu de chance d’y échapper là !

L’éducation, la culture, les lois sont là pour essayer de contrecarrer cette intolérance à la différence. Elle ne sera jamais éradiquée tout à fait et après tout, c’est « sain » dans l’absolu, nous ne sommes pas des robots au sourire figé. Ponctuellement, des évènements en témoignent, certains plus ou moins dignes d’attention mais ils s’inscrivent dans un schéma général où le tabassage d’un clochard, d’un jeune, d’une femme n’est pas moins significatif que celui d’une personne homosexuelle. 

Un lobby a décidé pourtant que le prosélytisme victimaire serait la voie à prendre pour contrer l’homophobie à l’instar d’autres « groupes persécutés » . De grands progrès ont été fait grâce à cette démarche finalement et le « combat » n’est plus d’actualité, des lois en effet sont passées par là et les mentalités ont changé de toute façon sur à peu près tout y compris l’homosexualité. Pour continuer à exister, il faut donc inventer de nouveaux combats, c’est à dire créer de nouveaux besoins. Entre le droit à la différence et le droit à l’assimilation, certains se perdent : la Gay Pride et le bébé dans la poussette sont pareillement revendiqués ces dernières années. 

On peut discuter en long et en large de tout ça au bistrot du coin ou lire les travaux neutres sur le sujet. 

Majeur, un petit extrait :

"le caractère exclusif de l’homosexualité est une notion récente, accompagnant la bipolarisation de  l’espace sexuel entre hétérosexuels  et homosexuels. La naturalisation de ce type de discours est donc un phénomène récent datant de ces dernières décennies. 

 Cet effet de production de « réel » par la performativité des discours tenus sur la sexualité (et l’homosexualité) a eu pour effet de faire de la pratique sexuelle la source d’une identité politique et sociale qui s’est essentialisée en devenant un marqueur identitaire pour la personne." 

  » (..) le passage d’une stratégie de victimisation à un discours victimaire apparaissant dans l’idée que la revendication croissante de prise en compte et de protection se fait à travers une insistance très forte, dans les textes et les imaginaires homosexuels, sur l’image de la victime. (..) ce discours se fait aussi sur la  dénonciation d’attitudes (rejet, mépris, silence)  dont le caractère insoutenable est renforcé par une insistance rhétorique. 

 (..) l’idée de communauté homosexuelle (..), de discours, passe à l’état de dispositif réel (..) ces nouvelles formes de la vie homosexuelle (parisienne) – sa ghettoïsation et sa commercialisation - influent sur la vision désormais partagée par beaucoup d’acteurs sociaux au niveau de toute la société d’un monde homogène, unifié et revendicatif.«  


On peut aussi avoir un peu d’humour :

http://www.nouveau-reac.org/textes/philippe-muray-le-mariage-transforme-par-ses-celibataires-memes/


On peut réfléchir aux implications :

http://jprosen.blog.lemonde.fr/


et j’en ai d’autres dans ma besace sur les implications juridiques d’un texte mal ficelé mais bon, il est temps de lâcher l’ordinateur.

En conclusion, mélanger homophobie, mariage gay (cela fait longtemps que le mariage n’est pas fondateur de famille, cela a été dit et redit et à peu près personne n’est contre l’union d’un couple homosexuel) permet de balancer à nouveau le vieux cloaque des réflexions nauséabondes cher au fond de commerce de Mme Fourest.


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