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Commentaire de Corinne Colas

sur Au bazar de l'homophobie


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Corinne Colas Corinne Colas 16 janvier 2013 12:13

« Déviance » ? C’est un jugement de valeur... Dans 200 ans, les déviants seront ceux qui feront des bébés sans passer par un contrôle de leurs gènes. Soumis à l’ostracisme, ils devront « raser les murs », voire payer des amendes. Les normes sociales sont changeantes... et oppressantes pour ceux qui ne marchent pas droit à certains moments de l’histoire. Elles sont établies au bénéfice de l’oligarchie qui dirige le monde et nous nous les approprions comme si elles étaient « naturelles » pour la « bonne marche de la société ».


Le concept de « déviance » pour l’homosexualité devrait nous être étranger... l’homosexualité a toujours existé et ne disparaîtra jamais. Il n’y a pas à s’en réjouir ou à en s’en inquiéter. Tout comme pour la couleur des yeux ou des cheveux, l’orientation sexuelle ne se décide pas grâce à des normes sociales (en principe). 

La différence fait toujours peur (redite) ! Je ne sais pas si au temps des cavernes, l’homosexuel était chassé par la tribu à coups de cailloux comme cela se fait encore dans certains rares endroits reculés du monde (vu de mes propres yeux) mais en France, c’est interdit par la loi et c’est une bonne chose. 

Au vu des changements rapides de notre monde aujourd’hui sur à peu près tout (sauf sur les privilèges), on pouvait croire en toute bonne foi que la question de l’homophobie était réglée depuis longtemps en France. En ce qui concerne d’autres pays, il n’appartient pas aux occidentaux de jouer les gendarmes des moeurs. Voici d’ailleurs un avis haïtien sur l’homosexualisme (et non l’homosexualité) : http://intellection.over-blog.com/article-l-homosexualisme-cette-ideologisation-de-l-intimite-107520946.html

En bref, dans notre culture, les seuils de tolérance de la société à l’égard de l’homosexualité ne pouvaient que passer définitivement au vert comme pour beaucoup d’autres choses. Ex les femmes votent, possèdent leur propre compte bancaire sans autorisation du mari etc. l’orientation sexuelle des uns et des autres... tout le monde s’en moque aujourd’hui ! 

Les homosexuels n’ont pas trois yeux ou des antennes qui leur poussent sur la tête. Ouf, la société l’a compris...

Quand l’orientation sexuelle devient un marqueur identitaire, là on peut commencer à se poser des questions...

Le marqueur identitaire peut être stigmatisé ou valorisé. Ce n’est jamais anodin car s’il peut conduire à l’intolérance, il peut aussi procurer des avantages. L’appartenance à un groupe permet bien des choses... C’est alors du racisme à l’envers ! 

Les homosexuels seraient finalement quand même des êtres particuliers ? 

Avec la montée en puissance du lobby LGBT, nous passons du droit légitime à l’indifférence grâce à des mesures de protection (homophobie punie par la loi) à la revendication de privilèges par rapport d’autres humains sous prétexte d’orientation sexuelle. 

On pense que celle-ci fait partie de la sphère privée. 
Non, nous répond le lobby LGBT !

Juste un exemple :

(..) « L’Autre Cercle lance en parallèle auprès de plus de 30.000 entreprises, collectivités, ONG ou encore maisons de retraite une grande enquête. Agenda oblige, le mariage gay, qui ouvre de nouveaux droits pour le salarié (congés mariage ou naissance...), occupera cette année une place centrale dans le questionnaire. »Nous voulons savoir si les entreprises ont anticipé l’adoption du texte« , explique Catherine Tripon.

L’enquête cherchera aussi à déterminer si les managers et directeurs des ressources humaines estiment qu’il est simple, chez eux, de révéler son homosexualité.  »L’objectif est de faire réfléchir ces entreprises pour les amener, pourquoi pas, à signer la charte par la suite« , explique Mme Tripon.

(..) Chargée d’élaborer le plan, Najat Vallaud-Belkacem a consulté L’Autre Cercle. Auprès d’elle, l’association a insisté pour que les lycéens, futurs managers en puissance, soient sensibilisés à l’homophobie, rapporte Mme Tripon. »Comme l’homosexualité est un critère moins visible que la couleur de peau ou l’origine, les managers sont moins à l’aise pour condamner une injure homophobe que raciste, il faut les y former très tôt« , relève la porte-parole. Autre proposition : faire en sorte que les accords de branche sur la diversité intègrent le critère de l’homosexualité. »

(http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121031.FAP2793/homophobie-l-association-l-autre-cercle-passe-a-la-vitesse-superieure-aupres-des-entreprises.html)

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On nous dit que le mariage gay ne doit pas inquiéter... Oui sur le fond, il est difficile d’avoir un argument contre surtout quand cela ne nous concerne pas. Personnellement, je n’imagine même pas que l’on puisse interdire une union entre personnes du même sexe, cela fait partie de la sphère privée. 

Quand celle-ci est appelée « mariage pour tous » permettant un changement mal ficelé du code civil, cela concerne tout le monde et il est tout à fait normal de s’emparer du sujet. 

PMA, GPA, adoption, changement de mots pour désigner la famille, interdiction de mots, d’attitudes, de comportements, préférence de l’employé homosexuel, soi-disant pour lutter contre l’homophobie, prosélytisme à l’école... entraînent des interrogations.

Les normes sociales évoluent à la demande de la société parfois, c’est alors toujours avec un temps de retard, ou font partie de stratégies politiques élaborées, c’est alors avec la volonté d’imposer « un ordre ».

Quand ce sont les « revendications » d’une minorité (qu’elle soit religieuse, politique ou autre) qui s’imposent à la majorité, c’est rarement une lame de fond naturelle...


« Il faut inventer un nouveau paradigme idéologique »(Christophe Girard, adjoint aux affaires culturelles à la Mairie de Paris, Libération 11/05/04). »

On ne peut qu’applaudir, cela a marché ! Oui mais dans quel but ? Certainement pas la lutte contre l’homophobie...


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