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Commentaire de easy

sur Téléphone, grille-pain, lave-linge : rest in peace


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easy easy 16 janvier 2013 13:00

Comme engagements au long cours implicite, il reste le mariage
Viennent ensuite l’immobilier et l’éducation des enfants
Vient ensuite l’incidence du mandat présidentiel 

Le reste n’est que mode à programme ou cycle plutôt annuel

Comme la durée indéfinie du mariage commence à être rediscutée, je vois mal pourquoi tout le reste ne s’inscrirait pas de plus en plus dans l’annuel.
 
Sur le plan écologique je n’ai pas à en rebattre les conséquences m’enfin n’importe qui observant le phénomène de la mode vestimentaire (de toutes époques) aurait pu prévoir qu’étendu aux autres biens (dont les culturels) par le biais de la démocratisation, il allait provoquer des gabegies.


Nonobstant l’aspect volumétrique, la différence avec l’Ancien Régime c’est qu’il était, à son époque, possible de dire qui gaspillait : les aristocrates et grands bourgeois (du genre Lully, au contraire de Sainte Colombe)

De nos jours, il n’y a pas de caste ni de pyramide de richesse avec des strates démarquées.
Il n’y a qu’une progression continue entre les moins à l’aise pour frimer de mode et les plus à l’aise

Il est éventuellement possible d’affirmer qu’un type ne disposant que de 500€ par mois gaspille peu mais au fur et à mesure qu’on monte dans le chiffre des revenus disponibles ça devient de moins en moins vrai.

Il y aurait donc quoi, 1 million de non gaspilleurs à tout casser en France.

Les autres font partie des plus ou moins gaspilleurs 

Et là dedans, pour ne rien simplifier, ceux qui ont gardé leur télé cathodique peuvent être considérés gaspilleurs de courant électrique ; ceux qui ont gardé leur vieille camionnette diesel peuvent être considérés gaspilleurs de santé...

Etant bien compris que ce n’est que dans le domaines des biens non exposés à tous (slips, chaussons, matelas et autres machines à laver) que chacun est disposé à les conserver indéfiniment. Le rue ne les voit pas, ils ne font pas notre image, personne ne nous interpelle à partir d’eux, ils peuvent donc être vieux.


Et je passe sur le principe consistant, lorsqu’on prétend avoir une armée, à ce qu’elle soit toujours à la pointe de l’innovation 




Nous ne sommes pas suffisamment sages, pour qu’il y ait une solution écologique.

Cette sagesse qui nous manque tient à quelque chose qui se trouve dans le champ de l’identité (familiale, sociale) dont chacun a besoin qu’elle soit fixe, névrotique (sinon il y a risque de psychose).

Ce besoin de fixité identitaire ou imagière (installée davantage sur l’habitus opératif que sur l’habitus entitatif) est si puissant que quand on menace un type de le décapiter s’il ne se convertit pas à quelque croyance, il va très souvent préférer la mort. (Cf Charlemagne et les Saxons)

Quel autre animal, au sein de sa propre espèce, serait aussi fou-tueur-suicidaire pour une croyance ? 



Ce qui détermine notre image (quoique toujours améliorée ou augmentée) nous est si important que l’écologie passera toujours après.

Nous ne dévorons pas la Terre pour nourrir notre corps mais pour édifier notre image (en sorte de cénotaphe).
Jamais égale à celle des autres cette image, jamais inférieure à celle des autres, toujours édifiante, exemplaire, mémorable, surtout dans ce coin du Monde


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