@ l’auteur

 

Êtes-vous sûr d’avoir raison en titrant votre programme "Le bonheur de vivre pour tous" ? Êtes-vous sûr de militer pour une bonne cause quand vous affirmez vouloir « le développement des plus déshérités » ?

 

Vous seriez peut-être plus largement « plussé », comme on dit ici, si vous annonciez fièrement que vous voulez encore plus de pauvreté pour ceux qui sont déjà les plus pauvres, et que votre parti vise à faire "le malheur de vivre pour tous".

 

Votre article serait peut-être plus approuvé encore si vous approuviez plus nettement le traitement que les islamistes violents infligent aux populations qu’ils dominent.

 

Trêve de méchantes plaisanteries. Je vous crois réellement animé de bonnes intentions. Mais votre raisonnement binaire est, selon moi, à côté du problème réel. Celui-ci se résumerait mieux, je crois, de cette manière :

 

1/ Le gouvernement français n’a-t-il pas raison d’aller combattre l’islamisme barbare là où il tente de prendre le pouvoir face à des populations très faibles ?

 

2/ Le gouvernement français a-t-il raison de ne pas nommer cet islamisme-là, ce qui lui apporte les félicitations de l’islamisme « pacifique » qu’il favorise sur le sol français ?

 

3/ Le gouvernement français a-t-il raison de se faire, comme celui des Etats-Unis d’Amérique et comme la plupart des gouvernements de l’Europe « démocratique », complice des islamistes puissants quand ils ont déjà acquis le pouvoir contre leurs peuples ?

 

4/ Le devoir de tous ces gouvernants n’est-il pas plutôt de résister prioritairement, au lieu de le favoriser, à l’islamisme « pacifique » qui ronge progressivement leur pays de l’intérieur ?

 

5/ Faudrait-il pour autant, après avoir reconnu cette priorité, abandonner à la barbarie islamiste les peuples que nous pouvons encore aider à l’éviter avant qu’il ne soit trop tard ?

 

Vous rapportez que "Michel Rocard pense que l’amalgame entre groupes terroristes et religion musulmane pourrait bien conduire la France dans une guerre qui pourrait durer plus de 50 ans !".

 

Je crois me souvenir que, lorsque nous étions lui et moi militants du PSU le même Michel Rocard, citant pour cela, je crois bien, son maître à penser Pierre Mendès France, affirmait que l’aide la plus efficace que nous pouvons apporter aux peuples lointains victimes de l’exploitation consiste à vaincre l’exploitation chez nous, ce qui permettrait ensuite d’établir efficacement des rapports de coopération favorables aux peuples les plus démunis.

 

Je crois que ce qui était juste alors concernant l’expoitation des hommes reste juste aujourd’hui, et que le raisonnement est aussi juste si nous l’appliquons à la domination islamiste quelle qu’en soit sa forme.

 

Si la guerre redoutée par Michel Rocard a finalement lieu - et elle devient chaque jour un peu plus probable - elle sera avant tout le résultat logique des bases criminogènes communes aux islamistes violents et aux islamistes « pacifiques ».

 

Mais elle sera aussi le résultat logique de l’attitude démissionnaire des gouvernants de droite, puis « de gauche » qui, dans les pays démocratisés se disant attachés aux Droits humains, auront avec entêtement refusé de voir ces bases, de les nommer et de les combattre chez eux quand ils avaient encore les moyens de le faire pacifiquement.