L’économie capitaliste est dominée par les multinationales et la grande finance. Il n’y as pas de « marché libre ».
Voir nos articles :
Hollande, MEDEF, syndicats, « flexisécurité »... (I)
Le 14 janvier 2013, le Journal du Net présente « Accord sur l’emploi : les 10
principales mesures », alors que La Tribune acte « Accord sur l’emploi, le « niet »
officiel de la CGT » et La France Agricole écrit « Accord patronat-syndicats sur une
réforme du marché du travail » tout en soulignant « CGT
et FO ne signeront pas ». La satisfaction côté MEDEF est
évidente, à l’examen de l’article de BFMTV « Patrick Bernasconi
(Medef) : « le dernier accord d’une telle ampleur remonte à 1968 » ».
Mais la casse actuelle du Code du Travail au bénéfice d’une «
flexisécurité » beaucoup plus favorable au patronat, est-elle autre
chose que la conséquence de trois décennies de mondialisation des
capitaux et des marchés, comme évoqué dans nos articles «
Hollande, Ayrault et la mondialisation »(I) et (II) ? François Hollande et Jean-Marc Ayrault
sont-ils autre chose que les exécutants d’une stratégie commune à «
droites » et « gauches », et progressivement mise en place depuis
l’arrivée de Jacques Delors à la présidence européenne ? Et les
comptes en Suisse dont il est question notamment dans l’affaire
opposant Jérôme Cahuzac à Médiapart, avec possible
implication de l’UBS, n’ont-ils pas largement laissé la place à une
« libre circulation des capitaux » à l’échelle planétaire ? Quant à
l’affaiblissement du droit du travail en France, à quoi d’autre
pouvait-on s’attendre avec la mise en place d’un « marché mondial de
la main d’oeuvre » ? Le 14 janvier également, avec le titre « Marché du travail : "On se
rapproche du contrat unique de Sarkozy" », Le Point
diffuse des déclarations de l’économiste Arnaud Chéron, qui acte le
rapprochement pratique opéré entre les notions de contrat à durée
indéterminée (CDI) et de contrat à durée déterminée (CDD). Autant
dire que les CDI cessent d’exister. Et que peut devenir le statut
des fonctionnaires dans un tel contexte ? Le laxisme récurrent des
mouvements sociaux majoritaires devant la mondialisation du
capitalisme et du marché du travail a de toute évidence été l’une
des causes de cette débâcle sociale. 20 minutes interroge à son tour « Emploi : L’accord des
partenaires sociaux va-t-il vraiment faire baisser le chômage ? »
Excellente question, mais rien ne porte à le croire. La «
flexisécurité » ne sera que le début de la chute, si aucune réaction
populaire ne l’empêche.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/01/14/holland e-medef-syndicats-flexisecurite-i.html
]
et pour rappel :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/01/06/holland e-ayrault-et-la-mondialisation-i.html
Hollande, Ayrault et la mondialisation (I)
Le 6 janvier 2013, France TV Info écrit « 75% des Français ne croient pas
Hollande sur l’emploi », alors que le JDD commente à son tour « Gouvernement : la com
ne suffira pas ». L’Express souligne « Chômage : seul un Français sur
quatre croit aux promesses de François Hollande » à propos de
l’inversion annoncée de la courbe du chômage en 2013, sur la quelle
Midi Libre emploie explicitement le titre « 75 % des Français ne croit pas à
l’inversion de la courbe du chômage fin 2013 », et Le Nouvel Observateur « Pas
d’inversion de la courbe du chômage en 2013, selon les Français ».
En même temps, les médias n’ont guère commenté les suites des
contacts récents entre les dirigeants français et les différentes
organisations internationales : Banque Mondiale (BM), Fonds
Monétaire International (FMI), Organisation de Coopération et de
Développement Économiques (OCDE),
Organisation Internationale du Travail (OIT), Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Jusqu’où la France paiera-t-elle la facture
d’une mondialisation économique dans laquelle ses propres dirigeants
on joué un rôle important depuis l’arrivée de Jacques Delors à la
présidence européenne il y a vingt-huit ans ? Et pourquoi, dans un
pays dit « riche » comme la France, l’Etat devrait-il être endetté
et dépendre d’agences de notation privées ? La réalité est que, dans
le contexte de la « libre circulation » des capitaux et des
marchandises et dans la course au nivellement par le bas des
standards sociaux à l’échelle planétaire, la situation de la France
semble devoir encore s’aggraver. Le 6 janvier également, dans un
article intitulé « Réforme du marché du travail :
les Français doutent de la possibilité d’un accord », Sud Ouest fait état d’un deuxième sondage mettant en évidence le
caractère conflictuel de la politique sociale de François Hollande
et Jean-Marc Ayrault. La casse programmée du Code du Travail
français est-elle autre chose que l’un des volets du nivellement par
le bas en cours aux échelles européenne et planétaire ? Un deuxième
volet étant la pression fiscale croissante qui touche directement le
petit épargne populaire, comme évoqué encore dans nos articles «
Terrains à bâtir : le Conseil Constitutionnel censure la loi »
(I) et (II). Quel a été le contenu de l’entretien récent
entre François Hollande et le directeur général de l’OMC Pascal
Lamy, sur lequel le site de l’Elysée ne semble diffuser que quelques images ? Et où mène la
stratégie définie par Jean-Marc Ayrault dans son article « Pour
un nouveau modèle français » publié par Le Monde quelques jours plus
tard ? Sur ce programme de crise et de punition économique générale,
Boursier.com constate « Ayrault appelle les Français à
accepter la mondialisation », et Newsring « Jean-Marc Ayrault vante
les mérites de la mondialisation en France ». Raison de plus
pour consacrer quelques articles à la conférence de presse qui avait fait suite à la
rencontre de François Hollande avec les représentants
d’organisations internationales (BM, FMI, OCDE, OIT, OMC) le 29
octobre 2012. La facture pour la France de la mondialisation des
capitaux et des marchés est très lourde, mais ne doit surprendre
personne. Dès le départ, elle était évidente.
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/01/06/holland e-ayrault-et-la-mondialisation-i.html
]
Hollande, Ayrault et la mondialisation (II)
Le 8 janvier 2013, Actualité Française écrit « Chômage, crise, pouvoir d’achat :
l’Europe s’enfonce dans la crise », alors que Le Monde rapporte « Dopé par la
crise, le chauffage au bois couvre Athènes de particules » et
Les Echos diffuse un article intitulé « Responsables du système et de sa
crise » s’en prenant à la « dette publique ». Mais
en quoi consiste cette prétendue « dette publique » ? La réalité est
que trois décennies de privatisations et de délocalisations ont
dépouillé l’Etat de ses ressources propres dans les pays jadis «
riches ». La mondialisation planifiée des capitaux et des marchés
devait nécessairement ruiner ces pays. Leurs dirigents pouvaient-ils
raisonnablement l’ignorer lorsque cette stratégie « consensuelle » a
été mise en place il y a trois décennies ? Quels intérêts a servi
une telle politique ? De son côté, la presse chinoise (Chinanews, People’s Daily) se plaint : « US and
EU printing money furiously to shift debt burden », faisant
allusion à la dévaluation de fait des monnaies des Etats-Unis et des
pays de l’Union Européenne qui diminue la valeur des avoirs détenus
par la Chine. Un article de La Tribune réclame « Pour réduire la dette, il faut un
ministre des Finances d’expérience ». Mais s’agit-il vraiment
de cela, alors que la politique de privatisations et de
délocalisations a toujours fait l’objet d’un consensus ? Le 8
janvier également, Le Monde emploie le titre « Nouveau record de chômage en zone
euro à 11,8 % » alors que RTL rapporte « Sondage : Hollande et Ayrault
battent un nouveau record d’impopularité ». Conséquence de la
débâcle économique, la dégringolade sociale se creuse. Elle
correspond au nivellement par le bas des standards sociaux à
l’échelle planétaire, recherché par les milieux dominants depuis
trois décennies. Afin de compléter notre article du 6 janvier « Hollande, Ayrault et la mondialisation (I) »,
nous poursuivons ici l’analyse de la conférence de presse qui avait
fait suite à la rencontre de François Hollande avec les
représentants de la Banque Mondiale (BM), du Fonds Monétaire International (FMI), de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), de
l’Organisation Internationale du Travail (OIT)
et de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/01/08/holland e-ayrault-et-la-mondialisation-ii.html
]
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
21/01 19:35 - Metais
@ aux uns et aux autres : Méfiez vous des mots ! Dans le cas évoqué ici , on ne peut parler (...)
21/01 19:23 - T.REX
Comme le montre nounourse et son lien , le patronat essaie d’éviter les contentieux qui (...)
21/01 15:06 - Pelletier Jean
@l’auteur, Merci pour cet article trés complet, sur les commentaires je ne vous suivrai (...)
21/01 14:50 - Metais
D’accord avec ROBERT GIL , les gens ne se rendent pas compte de ce qui va leur tomber sur (...)
21/01 13:24 - nounourse
D. Cozien a écrit : "On peut tout critiquer au niveau social et des dernières négociations (...)
21/01 12:09 - sisyphe
@ indépendance des chercheurs entièrement d’accord avec votre analyse. Soutien (...)
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