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Commentaire de Neos

sur Les Français et la « nouvelle Europe »


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Neos 10 février 2007 13:18

Bonjour, parmi les commentaires que je lis ça et là sur l’Union européenne depuis que je suis inscrit sur Agoravox, beaucoup posent des questions, beaucoup d’autres expriment une répulsion voire des remords. Symptômatiques d’une tendance globale en France, l’essence de ces réactions à l’égard de l’Union européenne a en effet des explications. L’auteur a dressé avec talent un tableau synthétique de la politique française Parmi les commentaires que je lis ça et là sur l’Union européenne depuis que je suis inscrit sur Agoravox, beaucoup posent des questions, beaucoup d’autres expriment une révulsion voire des remords sur le sujet. Symptômatiques d’une tendance en France à la marginalisation du thème européen, ces réactions à l’égard de l’Union européenne ont des causes variées mais toujours singulières. Faute d’activité de relais décryptée de l’information européenne par des représentants nationaux qui affichent sans ambages leur préférence à la diffusion de l’information nationale, devant une information accessible (http://www.europa.eu/index_fr.htm et http://www.eu2007.de/fr/) en principe mais qui exige souvent l’aide d’un technicien pour accompagner la recherche (on en revient au précédent point sur le rôle de nos représentants élus), le sujet européen concentre les résignations, l’incompréhension, voire pire attise les angoisses chez certains d’entre-nous. L’auteur du texte « Les Français et la nouvelle ‘Europe’ » a dressé avec talent, ces derniers-jours un tableau synthétique de l’évolution de la politique française vis à vis des Etats d’Europe centrale et de l’est depuis 1945 et souligné avec justesse l’imbrication (au moins dans ses conséquences politiques) des choix effectués par nos dirigeants au sortir de la 2e guerre mondiale et à la suite de la chute du mur et l’implosion du géant soviétique entre 1989 et 1992. Nos chefs d’Etat et de gouvernement sont responsables (ils le continuent d’ailleurs) de l’inaptitude française, établie progressivement depuis 1989, à modeler la vision française de la construction européenne aux réalités géopolitiques de la « réunification » (je préfère le mot « unification ») de l’Europe occidentale (sous influence américaine depuis 1945) avec l’Europe libérée du joug communiste et aspirant (...) à s’inviter à la table des Etats membres de l’OTAN. J’ajouterai que la désinformation ambiante sur le thème de l’Union européenne, alimentée à grand renfort de « protectionnisme médiatique » fondé sur une préférence nationale systématique (avez-vous déjà vu sur TF1 votre ministre de l’Intérieur s’exprimer sur l’immigration en conférence de presse après un Conseil Justice et Affaires intérieures sur des dossiers particulièrement importants auquel il - ainsi que ses 26 autres collègues des Etats membres - a apposé sa signature, engageant par-là même la responsabilité de la France et accessoirement l’obligation (très souvent) pour la France d’appliquer la mesure décidée par lui et les autres ?), handicape lourdement le citoyen qui souhaiterait investir de l’énergie pour y voir plus clair sur ce thème déjà très compliqué.

Je n’irai pas plus loin. Ceci doit cesser.

On l’a compris le 29 mai 2005, le visage actuel de l’Union européenne ne plaît pas à une majorité de français. Absente des « ateliers et cours d’architecture » depuis trop longtemps, l’élève France ne sait plus très bien manier le pinceau et le crayon à papier, là où parfois ses collègues allemand (un peu) et anglais (beaucoup) contemplent satisfaits leurs œuvres picturales. Reprenons notre pinceau et notre crayon. L’UE d’aujourd’hui ne nous plaît pas ? Retournons en cours avec les autres, intéressons-nous aux techniques des autres élèves, apprenons des autres ce que nous avons oublié depuis trop longtemps. Avec leur soutien, et notre imagination française si reconnue, redessinons ensemble une Union européenne qui nous plaira à tous et correspondra à nos aspirations d’ensemble. Ce n’est pas à un seul élève de l’UE qu’il revient de dire ce que les autres peuples d’Europe doivent penser de notre avenir en commun. Certes, tout le monde a un avis, et les Français et les Néerlandais se sont clairement exprimés, il y a 2 ans. Mais ce n’est pas en travaillant seul dans son coin que l’on progresse et ce n’est pas ainsi que la meilleure architecture de l’UE de demain verra le jour.

Apprenons à dessiner l’Union européenne de demain avec les autres. Corrigeons les défauts qui tapissent les structures actuelles du système européen en nous impliquant tous ensemble à la tache. La France peut, si elle le veut, être l’initiatrice d’un retour collectif et motivé des élèves en cours d’architecture européenne.

Cela ne dépend que de nous et de notre volonté à tous, citoyens français, de confier les rennes de notre beau pays, dès cette année, à un Président de la République éclairé sur les questions européennes.

Un Président de la République européen.


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