@patrick,
Voilà en quelques lignes le constat que l’on peut faire de la politique économique de vso amis de droite :
Entre la fin de l’année 2001 et la fin de l’année 2006, le poids de la dette publique a
augmenté de plus de 8 points de PIB, atteignant 64,6% du PIB. En 2006, le déficit
public reviendrait au mieux au niveau que prévoyait pour fin 2002 l’audit commandé
par M. Raffarin, soit 2,6%.
Apparu en 2002, le déficit des comptes sociaux a triplé depuis cette date. Désormais,
toutes les branches du régime général sont déficitaires. La dette sociale accumulée
représente 80 milliards d’euros. Quant au déficit de la sécurité sociale, il représente
environ 10 milliards d’euros par an, en dépit de la mise en oeuvre en 2004 d’une hausse
des prélèvements sociaux frappant tous les Français ainsi que de l’adoption de diverses
mesures de déremboursement qui pénalisent les plus démunis.
Depuis l’été 2003, l’économie mondiale connaît une très forte accélération qui lui est
pour une large part imprimée par la Chine, dont les importations croissent à un rythme
annuel compris entre 30 et 40%. En 2006, la croissance mondiale a progressé de plus de
5%, ce qui constitue la meilleure performance des trente dernières années. Pourtant, la
France ne tire pas profit de cette conjoncture particulièrement favorable.
Depuis plusieurs mois, le contexte économique français se dégrade. Alors que la
croissance avait redémarré au début de l’année 2006, elle a marqué le pas au second
2
semestre : le taux de croissance est probablement voisin de 2% du PIB, ce qui est
inférieur aux 2,5% annoncés par le gouvernement et nettement au-dessous du potentiel
de croissance français. Loin de partager le dynamisme de la croissance mondiale, la
France décroche. En 2006, sa croissance a été inférieure de 1 point à celle de l’OCDE et
de 0,7 point à celle de la zone euro. Pour la première fois depuis plus de dix ans, elle a
été nettement inférieure à la croissance allemande (2,6%).
La situation structurelle n’est pas meilleure. Les déficits extérieurs ont atteint en 2006
le niveau historiquement élevé de 30 milliards d’euros. Tandis que la part de marché de
l’économie allemande dans les exportations de l’Union européenne gagnait 10 points au
cours des cinq dernières années, celle de la France en perdait 10. La production
industrielle stagne et l’investissement des entreprises ne décolle pas.
Ce constat traduit une perte de compétitivité brutale et inquiétante de notre
économie. Il faut absolument éviter qu’elle ne s’engage dans une spirale de déclin
irréversible. La politique budgétaire et fiscale doit y contribuer.