C’est... naturel, d’aborder le sujet sous l’angle de « l’ordre naturel ». Mais
est-ce fondé ?
Le Code civil ne s’est pas écrit en s’appuyant sur ce
concept. Ce qui ne permet pas d’argumenter sous cet angle, ni de
contre-argumenter.
Le problème que pose la loi proposée par le
gouvernement actuel est d’un autre ordre : la loi actuelle ne définit pas le
mariage ; ce n’est pas sa vocation, ni son rôle, ni dans ses compétences.
Les
systèmes juridiques positifs consacrent l’existence du mariage et son
encadrement, sans en donner une définition explicite. Il en est ainsi du droit
français.
Vous allez alors me demander quelle est la définition
du mariage, d’où sort-elle, et qui en contrôle les termes ? Ce à quoi je vous
répondrai : non, ce n’est ni Larousse, ni Robert, ni même l’Académie Française,
mais comme tous les mots de notre langue, le mariage est un signifiant défini
par ses signifiés. Aujourd’hui, on sait ou trouver l’origine et la
définition des mots : dans la linguistique, initiées par
Ferdinand de
Saussure. Cela ne s’invente pas, et quand la loi prétend intervenir pour
décider qu’à partir de maintenant un chat ne sera plus un chat, mais un chien,
elle est dans l’imposture. Pire encore, elle s’attaque à un fondement de la
cohésion sociale, comme vous le découvrirez en étudiant la linguistique.
Pour faire bref : "La structure du langage s’est construite en même
temps que celle du groupe social qui lui est intrinsèque, dont la cohésion est
de ce fait assurée par l’usage d’une même langue par tous les individus du
groupe."
Vos recherches devraient alors à vous conduire jusqu’à la
définition du mariage. Pour vous faire gagner du temps, je vais vous la résumer
: Le
mariage est défini traditionnellement comme l’union légitime d’un homme et
d’une femme, ou comme « l’acte par lequel l’homme et la femme se
placent dans une situation juridique durable afin d’organiser leur vie commune
et de préparer la création.
C’est
à croire que les responsables qui nous gouvernent manque d’un minimum de
culture, et/ou,
plutôt que tenir compte de l’avis des experts, préfèrent
s’obstiner dans une voie qui va engendrer davantage de haine et d’homophobie (ça
a déjà commencé malheureusement).
J’espère
que vous ne considèrerez pas mon message comme un pilonnage. Je n’ai aucune
agressivité envers les personnes convaincues —
de bonne foi
— du bien-fondé de cette loi. Mais je ne peux pas la cautionner, et encore
moins la soutenir.