Quelle vacuité. Les affirmations se suivent, évitent les faits et tissent des liens de causalité là ou il n’y en a pas.
1) l’ordre naturel n’est pas le fait de rechercher de l’ordre dans la nature. C’est un constat scientifique de ce qui s’y passe. Il n’y a pas d’anthropomorphisme la dedans.
2) la pensée ne détache pas l’homme des contingences naturelles. Allez donc transcender la nature humaine quand vous êtes aux WC !
3) L’Homme peut refuser certaines formes de l’ordre naturel (par la morale et le Droit notamment) mais il tend toujours vers une optimisation de son espèce.
La l’auteur tombes le masque. On est en plein délire eugéniste.
4) Ce qui est contre-nature ne dépend que de la morale ou de la religion.
Affirmation absurde. ce qui est contre-nature est juste ce qui n’est pas produit par la nature.
la morale (aujourd’hui on parle d’éthique) consiste a juger si il est bon ou mauvais de faire une chose, pas de savoir si elle est naturelle ou non.
4) l’Homme est la main artificielle de la Nature.
Ce qui rend possible la masturbation intellectuelle. Mais on arrive (enfin) a l’aboutissement de cet exercice onanique :
5) Il n’y a pas de règle naturelle qui impose (comme peut s’imposer la « constante naturelle » sur l’expérience physique) qu’un mariage soit uniquement contracté entre deux personnes de sexe opposé. Il n’y a aucune règle naturelle qui impose qu’un enfant doive être élevé par un homme et une femme.
Comme c’est un gloubiboulga intellectuel, il faut disséquer pour y voir clair :
a) Le mariage n’est pas imposé par la nature, c’est une loi.
b) la nature ne fonctionne pas selon des règles mais selon des mécanismes et on ne peut que les constater.
c) le mécanisme naturel qui fait que ce sont les géniteurs que élèvent leurs petits non seulement existe incontestablement mais ne concerne pas que les humains.
d) l’efficacité de ce mécanisme naturel d’éducation par les géniteurs est mesurable et les troubles de développement générés par son altération sont connus et documentés.
e) comme expliqué plus haut l’ordre naturel n’est pas une question de règle imposées mais de processus. Dans notre espèce comme dans de très nombreuses autres les enfants sont éduqués par leurs géniteurs. C’est un fait, un constat et une vérité scientifique.
6) Le mode de « venu au monde » d’un enfant et l’éducation (la parentalité) sont deux registres bien distincts. L’un est le fruit de la biologie (que l’homme maîtrise plus ou moins), l’autre de la société et de choix humains.
Registres ? Vous parlez comme un comptable ! Les deux ont des aspects biologiques ET sociaux.
Les humains se rencontrent avant de concevoir. C’est social autant que biologique.
De nombreux animaux élèvent leurs petits, en dépit de l’absence de société, c’est aussi biologique.