Nombreux sont ceux qui font un parallèle entre l’apartheid et ce qu’ils appellent la discrimination des homosexuels vis à vis de l’égalité devant le mariage.
Dans le cas de l’apartheid, la restriction venait de ce que les blancs
qui faisaient les lois ne voulaient pas de mariages mixtes bicolores, alors que l’institution du mariage ne trouvait rien à y redire : Le mariage d’un blanc et d’une noire a du sens, exactement le même que celui d’un couple mono-colore. Il y avait donc bien discrimination.
Dans le cas des mariages homos, ce n’est pas la loi qui discrimine
mais l’institution définie comme l’union scellée d’un couple homme
et femme. La nuance est de taille.
Ce n’est donc pas la loi ni l’égalité qui sont en cause, mais
l’institution du mariage. Et ce que l’on dit et redit sur ces fils,
c’est que le mariage homme femme a un sens, le mariage homo n’en a pas.
Il se trouve que l’institution du mariage n’est pas un simple contrat
entre deux individus, mais un contrat à trois : les deux mariés et la
société notamment en tant que garante de l’intérêt des enfants à venir.
Dans ce sens, ouvrir le mariage aux couples homos c’est évacuer le
débat de société qui se pose en ces termes : peut-on accorder les mêmes
droits aux couples homos qu’aux couples hétéros ?
Et ce n’est donc pas d’une question d’égalité des citoyens devant la loi qu’il s’agit,
mais d’une question d’égalité des couples, voir des groupes entre eux : ce
que j’appelle l’égalité des chapelles. Il y a donc un amalgame coupable commis par les défenseurs du mariage homo et qu’il faut d énoncer.