Mais même avec cette mise au point, je ne comprends pas très bien ce que vous vouliez dire quand vous parliez « d’antisémitisme institutionnel », et que vous rattachiez le « racisme », et le « sexisme de bas étage » à une tradition que, apparemment, selon vous, d’aucuns voudrait défendre. Je réclame donc des explications supplémentaires.
Eh bien, on peut parler de l’affaire Dreyfus, qui a marqué la fin de l’antisémitisme de gauche. On peut aussi parler de la place de la femme dans la société française des années 30 à 60, quand elle ne pouvait pas avoir de compte en banque, ni travailler sans l’accord de son mari.
A t-il existé un moment ou un homme ne pouvait pas travailler sans l’accord de sa femme ?
Il y avait aussi la différence de traitement de l’adultère sur le plan pénal : amendes pour l’homme, prison ferme pour la femme.
Je continue ?
Depuis quand est-ce un choix que d’être soi ?
Aujourd’hui, la philosophie a changé, et l’on considère au contraire que l’épanouissement personnel consiste à suivre ses penchants.
La philosophie n’a pas changé. Ce sont les philosophes qui ont évolué. De chiants, ils sont devenus médiatiques.
On n’a pas gagné au change.
La recherche de sa vraie nature, qui était conçue auparavant comme un dépouillement et une élévation, revient maintenant à considérer l’individu brut, c’est à dire la personne laissée à ses seules déterminations biologiques et sociales, comme le but à atteindre.
Mais « dépouillement » et « détermination biologique » ne sont pas la même chose au fond, juste exprimée de façon différente ?
Toute tentative d’élévation par la connaissance et le travail sur soi étant considéré comme du dressage et un risque de dégénerescence du bon sauvage qui sommeille en chacun de nous, recouvert par le vernis social et ses conventions.
Oui bin Rousseau, je fais pas confiance. Quand on écrit un bouquin sur l’éducation et que l’on colle ses gamins à l’assistance publique, c’est comme un panégyrique de l’eau ferrugineuse que l’on surprend avec une bouteille de scotch dans les mains. Cela fait mauvais genre.
Effectivement, il n’y a aucune raison de les discriminer. C’est sûrement pour ça qu’elles ne le sont pas.
Dans les faits, si.