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Commentaire de Christian Labrune

sur Robespierre : bourreau de la Vendée, la réplique de 2 historiens


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Christian Labrune Christian Labrune 26 janvier 2013 12:40

@Covadonga722

Je ne démolis pas la révolution française pour lui opposer je ne sais quelle vision édénique de l’ancien régime ! Au reste, j’ai tort de dire LA révolution française : elle n’est pas « un bloc », et s’il n’y avait eu la terreur, personne ne songerait à nier ce qu’elle a incontestablement pu apporter de positif dans ses débuts. Entre le Directoire et la troisième république, il se passe tout de même quelques dizaines d’années pendant lesquelles on discerne assez mal le bénéfice que le petit peuple a pu tirer des immortels principes de 89. Il n’y a pas de comparaison possible entre la situation de la France rurale à la fin du règne de Louis XV et la misère atroce du prolétariat sous la monarchie de juillet. Vous me direz que la révolution industrielle n’est pas une conséquence directe de la révolution politique, que les déterminismes sont toujours plus complexes qu’on ne le souhaiterait, mais j’en tire, pour le politique, la conclusion que les grands principes délirants des périodes révolutionnaires, les « illusions lyriques », sont toujours assez impuissants à modifier le réel immédiat. Reste le « bonheur des générations futures » si souvent invoqué par Staline et ses sbires grâce à qui les Russes d’aujourd’hui baignent enfin dans le pur bonheur - je rigole, évidemment !

Les injustices que vous évoquez, si caractéristiques de l’ancien régime, qui songerait à les contester ? Mais ce que je refuse, c’est qu’on veuille me faire croire que le monde puisse changer par des processus révolutionnaires violents et sanguinaires. Les Anglais, bien avant nous, ont connu d’aussi violentes horreurs ; le puritanisme imbécile d’un Cromwell n’est pas si éloigné de celui des doctrinaires de 93 et en particulier d’un Robespierre, mais les Anglais sont plus modestes et plus réalistes que nous lorsqu’ils considèrent leur histoire.

 


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