Juste ceci (wiki) pour bien comprendre le sens de la révolte au sens camusien :
« Qu’est-ce qu’un homme révolté ? Un homme qui dit non. Mais s’il
refuse, il ne renonce pas : c’est aussi un homme qui dit oui, dès son
premier mouvement. » D’apparence, il existe une limite à la révolte. Cependant, la révolte est un droit. La révolte nait de la perte de patience. Elle est un mouvement et se situe donc dans l’agir. Elle se définit par le « Tout ou Rien », le « Tous ou Personne ». En premier, elle soumet l’idée d’égalité :
position d’égal à égal entre le maître et l’esclave. Mais le révolté
finit par imposer cette égalité qui se traduit souvent par une inversion
des rôles (dialectique hégélienne). Suivant le raisonnement de Scheler, l’homme révolté n’est pas l’homme du ressentiment c’est-à-dire qu’il ne baigne ni dans la haine ni dans le mépris. La révolte enfante des valeurs.
De fait, « pour être, l’homme doit se révolter ». La révolte extirpe
l’homme de la solitude puisqu’elle est collective, c’est l’« aventure de
tous ». Néanmoins, faire l’expérience de la révolte, c’est faire
l’expérience de l’ascèse. Les mythes de Prométhée, d’Achille (avec Patrocle), d’Œdipe et d’Antigone, sont des archétypes de révoltes antiques au même titre que la révolte de Spartacus. La révolte est souvent légitime, elle est l’expression la plus pure de la liberté et semble revêtir le visage de l’espoir. De surcroît, la révolte impose une tension, elle refuse donc formellement le confort de la tyrannie ou de la servitude. Le révolutionnaire a la volonté de « transformer le monde » (Marx) alors que le révolté veut « changer la vie » (Rimbaud).