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Commentaire de Pierre-Yves Martin

sur Noces d'amour et de colère à Metz


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Pierre-Yves Martin 26 janvier 2013 18:13

Mr « Démosthène »,


Vous appliquez une des deux méthodes habituelles du PG sur ce forum, et probablement ailleurs.

Quand vous n’avez pas grand-chose à répondre sur un sujet quelconque :

  • soit vous laissez à entendre que votre adversaire est un suppôt du FN, ce qui vous dispense évidemment de toute réponse (vos camarades me l’ont faite plusieurs fois, celle-là) ;

  • soit vous prêtez à votre adversaire des positions totalement imaginaires, mais évidemment plus faciles à attaquer.

Cette fois-ci, vous faites fort dans le second registre, ce pourquoi je ne répondrai pas directement.

Je précise cependant pourquoi le FdG n’est absolument pas crédible sur la constituante.

Il n’y a que deux scénarios qui pourraient y conduire, l’un que j’appellerai, pour simplifier, « révolutionnaire » et l’autre que je nommerai « légal ».

Je rappelle au préalable qu’en matière constitutionnelle, c’ est le conseil constitutionnel qui détermine souverainement ce qui est « légal » et ce qui ne l’est pas. Or il est actuellement 100% UMP et, plus tard, il restera 100% UMPS.

  • Scénario « révolutionnaire ». Le système est renversé par un mouvement populaire massif. Il faut impérativement qu’une partie des forces de coercition (police, armée, justice) rejoignent le mouvement. Dans le cas con traire, cette révolution est vouée à l’échec, car ce scénario a été soigneusement et régulièrement anticipé par les forces au pouvoir depuis 1969. Ce qui se passe actuellement en Grèce donne une petite idée du problème.

  • Scénario « légal ». Il faudrait qu’une réforme de la constitution institue cette assemblée constituante. Ceci suppose au minimum un accord entre le président de la république, une majorité résolue de l’assemblée nationale et une nette majorité de la population. Même si ces conditions sont remplies, et compte tenu des résistances farouches que feront le sénat, les milieux financiers, etc. et le conseil constitutionnel, ce n’est pas gagné d’avance.

Enfin, qu’est-ce-qui garantit que ces constituants ne seront pas des parlementaires-bis, accouchant d’une réformette, voire profitant de l’occasion pour se débarrasser de ce que les gêne encore, comme la référence au préambule de la constitution de 1945 ?

Le mot « Constituante », que vous brandissez comme réponse-miracle à tout, n’est finalement pas une incantation : c’est un cache-sexe avec lequel vous espérez masquer que le roi est nu.


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