Mr « Démosthène »,
Vous appliquez une des deux méthodes
habituelles du PG sur ce forum, et probablement ailleurs.
Quand vous n’avez pas grand-chose à
répondre sur un sujet quelconque :
-
soit vous laissez à entendre que
votre adversaire est un suppôt du FN, ce qui vous dispense
évidemment de toute réponse (vos camarades me l’ont faite
plusieurs fois, celle-là) ;
-
soit vous prêtez à votre
adversaire des positions totalement imaginaires, mais évidemment
plus faciles à attaquer.
Cette fois-ci, vous faites fort dans le
second registre, ce pourquoi je ne répondrai pas directement.
Je précise cependant pourquoi le FdG
n’est absolument pas crédible sur la constituante.
Il n’y a que deux scénarios qui
pourraient y conduire, l’un que j’appellerai, pour simplifier,
« révolutionnaire » et l’autre que je nommerai
« légal ».
Je rappelle au préalable qu’en
matière constitutionnelle, c’ est le conseil constitutionnel qui
détermine souverainement ce qui est « légal » et ce
qui ne l’est pas. Or il est actuellement 100% UMP et, plus tard, il
restera 100% UMPS.
-
Scénario « révolutionnaire ».
Le système est renversé par un mouvement populaire massif. Il
faut impérativement qu’une partie des forces de coercition (police,
armée, justice) rejoignent le mouvement. Dans le cas con traire,
cette révolution est vouée à l’échec, car ce scénario a été
soigneusement et régulièrement anticipé par les forces au pouvoir
depuis 1969. Ce qui se passe actuellement en Grèce donne une petite
idée du problème.
-
Scénario « légal ».
Il faudrait qu’une réforme de la constitution institue cette
assemblée constituante. Ceci suppose au minimum un accord entre le
président de la république, une majorité résolue de l’assemblée
nationale et une nette majorité de la population. Même si ces
conditions sont remplies, et compte tenu des résistances farouches
que feront le sénat, les milieux financiers, etc. et le conseil
constitutionnel, ce n’est pas gagné d’avance.
Enfin, qu’est-ce-qui garantit que ces
constituants ne seront pas des parlementaires-bis, accouchant d’une
réformette, voire profitant de l’occasion pour se débarrasser de ce
que les gêne encore, comme la référence au préambule de la
constitution de 1945 ?
Le mot « Constituante »,
que vous brandissez comme réponse-miracle à tout, n’est finalement
pas une incantation : c’est un cache-sexe avec lequel vous
espérez masquer que le roi est nu.