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Commentaire de Pierre-Yves Martin

sur Noces d'amour et de colère à Metz


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Pierre-Yves Martin 26 janvier 2013 21:16

Le CNR, c’était le Conseil National de la Résistance, pendant et non pas après la guerre. C’est vrai : les résistants n’étaient pas nombreux. Raison de plus pour respecter ce qu’ils ont fait. Lorsque Mr Bidault a utilisé ce sigle pour l’OAS, il avait au moins l’excuse d’avoir été un des dirigeants du CNR historique.

Le sigle est un mauvais choix. Ce n’est pas la démarche qui est mauvaise. Par contre, les forces qui la mènent sont beaucoup trop epsilonnesques.

S’il y avait une solution miracle cela se saurait. A défaut, on ne peut imaginer que des méthodes.

Voici, modestement, quelques suggestions de méthode

  • Se méfier des discours rébarbatifs et élitistes, genre bouquin de 500 pages. Il en faut mais pas trop.

  • La cible du débat, ce ne doit pas être toujours les mêmes 30 000 personnes. Ce ne sont pas non plus les 80 millions de Français. C’est en priorité ceux qui rejettent déjà le libéralisme mondialisé, qui s’indignent des effets de l’U.E. en Grèce ou au Portugal, que la politique de l’OTAN révolte, etc.

  • Ce qu’il faut montrer, c’est en priorité pourquoi il est absolument illusoire de tabler sur une transformation de l’U.E. En « une autre Europe », l’ « Europe sociale » ou l’ « Europe des peuples ». Cela implique de rentrer un peu dans le juridique : traités, constitution française, cour européenne de justice, etc., mais surtout d’expliciter les rapports de force et les mécanismes réels.

  • Il faut aussi populariser des scénarios crédibles de sortie de l’Euro, ou plutôt de l’U.E. Je dis « populariser », car je sais que le M’PEP a déjà pas mal de choses et j’imagine que l’UPR aussi.

  • L’objectif serait de créer un mouvement numériquement important, donc composé de personnes disposées à faire quelques chose mais pas forcément à être enrégimentées. Il faut donc des structures très souples et le plus consensuelles possibles. Après tout, c’est comme cela qu’a fonctionné la campagne de la gauche pour le non à la constitution européenne de 2005.

Mais c’est vrai : tout ceci est facile à dire et très difficile à faire. Et, si j’en crois mon bref passage au M’PEP, ces quelques lignes directrices n’y iraient pas de soi.


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