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Commentaire de Roungalashinga

sur Mariage : Lettre ouverte à Valérie et à François pour un référendum !


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Rounga Roungalashinga 27 janvier 2013 09:17

Je continue ?

Oui, je veux bien que vous continuiez, car je n’ai toujours pas compris. La phrase sur laquelle j’ai demandé des eclaircissements est celle-ci : « Parce que vous trouvez que l’antisémitisme institutionnel, l’expression libre et sans contrainte du racisme, du sexisme de bas étage sont des trésors de traditions à défendre et à préserver ? ». Qu’est-ce qui vous pousse à croire que ce que défendait votre interlocuteur en parlant des institutions du passé, c’était forcément les points noirs que vous avez relevé ?

La philosophie n’a pas changé. Ce sont les philosophes qui ont évolué. De chiants, ils sont devenus médiatiques.

Je ne parlais pas seulement de la philosophie des cinquante dernières années. Ce dont je parle, on peut le faire remonter aux philosophes des Lumières, au grands penseurs du libéralisme, qui ont développé des théories politiques dans lesquelles la vertu, comprise dans le sens de la recherche de la sagesse, de la pratique d’une vie bonne, était absente, voire même indésirable. Pour certains en effet, les égoïsmes personnels se limitant les uns les autres étaient le moteur d’une société fonctionnant bien, et d’autres ont même avancé que les vices des citoyens étaient les garants du bon fonctionnement de la société, contrairement à la vertu qui la ferait dépérir.
On ne peut pas attribuer ce virage au seul fait que les philosophes soient devenus médiatiques. Voltaire était certes un mondain, mais les causes profondes de cette nouvelle pensée est plutôt à chercher du côté du contexte économique et social de l’époque, où les guerres de religion qui ravageaient le pays ont contraint les penseurs à établir des systèmes politiques qui ne statuaient pas sur la conduite de la vie bonne, et où l’Angleterre, cherchant à mettre un frein au développement économique de l’Amérique, dont la prospérité aurait amené des velleités d’indépendance, a cherché une théorie économique favorisant les grandes puissances et empêchant les puissances émergeantes de se développer. Tout cela s’est appelé : libéralisme.


Mais « dépouillement » et « détermination biologique » ne sont pas la même chose au fond, juste exprimée de façon différente ?

On pourrait développer, mais non, c’est radicalement différent. Le retour à sa vraie nature, qui peut être le but de certaines philosophies, ne signifie pas le ravalement à l’animalité.

Oui bin Rousseau, je fais pas confiance.

Vous montrez ici que vous n’avez pas compris ce que j’ai dit.
-Pour commencer, Rousseau n’a pas théorisé le bon sauvage.
-Ensuite, vous me répondez comme si je défendais cette théorie du bon sauvage, alors que justement je critique la philosophie qui considère le bon sauvage comme un idéal, et qui honnit par conséquent l’instruction et l’éducation, qui ne seraient par conséquent que du dressage.
-Pour finir, refuser un concept philosophique au prétexte que l’auteur que vous lui attribuez (à tort ici) ne vous plaît pas n’est pas une réfutation de ce concept.

Dans les faits, si.

Dans d’autres discussions, j’ai souligné le fait que désirer une chose qui n’est permise à personne ne fait pas de vous un être discriminé. Ainsi, il n’est permis à personne de contracter ce qu’on appelle un mariage avec une personne du même sexe que soi : le mariage est défini comme l’union d’un homme et d’une femme, donc c’est tout simplement un non-sens du point de vue de la loi. L’orientation sexuelle n’a jamais empêché quiconque de se marier, selon cette définition : personne n’est intervenu pour interrompre la cérémonie à la mairie quand Rosa Von Praunheim s’est marié, à une femme, sous prétexte que c’était un pédé notoire. D’ailleurs il a été content de déclarer par la suite « Je suis content d’avoir usurpé le mariage, cette institution qui opprime les femmes et les enfants ». Quel militant « gay » d’aujourd’hui peut se réclamer d’une telle liberté d’esprit ?
Donc en conclusion : quand vous vous mariez (je n’ai pas besoin de rajouter "avec une personne du sexe opposé, puisque cela est inclu dans la présente définition du mariage), on ne vous demande pas votre orientatino sexuelle, donc les homosexuels ne sont pas discriminés par cette institution. Désirer qu’une institution ou qu’une loi change parce qu’elle ne correspond pas à vos désirs, cela ne fait pas de vous une personne discriminée, et si vous voulez soutenir le contraire, je vous souhaite bonne chance pour argumenter.

Alors si l’on suis ton raisonnement , dans quelques années il y aura de l’espoir pour les pédophiles, les zoophiles etc !!!

Effectivement, si nous suivons la même logique que les défenseurs du mariage gay, on peut très bien affirmer que ceux qui veulent se marier avec des animaux ou des enfants sont discriminés car la loi ne leur permet pas de faire ce qu’ils désirent. Si nous modifions l’institution du mariage pour lui enlever son caractère hétérogendré, on peut également lui ôter son caractère monogame, humain, majeur, etc. A priori, il n’y a nulle limite, mis à part la tradition, mais c’est précisément ce qui est foulé aux pieds par nos progressistes.


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