La théorie esquissée par Bernard -théorie que les AVoxiens lui connaissent depuis un lustre- est fumeuse (aucune péjoration à entendre ici) mais c’est dit de la manière la moins fumeuse possible.
Ce n’est jamais un projet fumeux (au seul sens de vague) qui m’est allergique, c’est la manière fumeuse de le vendre que je ne supporte pas.
Ce que vient de commettre Bernard sur ce papier est exemplaire de sérieux et de respect de son auditoire compte tenu du voyage proposé. Il propose un voyage, un déplacement vers un très exotique tout en nous montrant constamment où nous nous trouvons et où est la maison d’où nous sommes partis pour cette folle excursion.
Je vais le redire autrement.
Un harraga, un boat-people débarque à Paris et se retrouve sous notre protection informelle.
Cette personne est très ignorante des choses parisiennes.
Il y a alors deux manières extrêmes de procéder avec elle.
Soit on la gave de Paris en ne montrant, comme Lune, que du Parisien
Soit, chaque fois qu’on se déplace de 100 m dans la capitale, on déploie une carte en lui montrant dessus ainsi que sur l’horizon, où l’on est, où se situe la maison, où se situe notre point de départ.
Dans le premier cas on la gave-colonise en l’hypnotisant car on lui fait oublier ses pénates, ses enfants, ses urgences domestiques.
Dans l’autre on lui offre une mise en perspective avec deux points, celui de départ (qui est vrai) et celui qu’on visite (qui est une autre vérité). C’est alors une promenade, une visite, un déracinement, une désorientation mesurée et sous fil d’Ariane
Nous emmener depuis nos visions ordinaires jusqu’à des visions fumeuses (sens non péjoré) en nous montrant régulièrement où est le Nord, où est le Sud, où est le haut où est le bas, où est l’étrange où est la maison, où sont nos enfants où sont nos casseroles sur le feu, c’est une démarche respectueuse et intelligente.
J’ai ressenti ce souci et ce respect dans ce papier.
L’entrée dans la fumée y est progressive, on ne sent pas perdu et on sait comment rentrer à la maison (qui n’est pas dénigrée, qui n’est pas insultée, qui n’est donc pas interdite) si l’on a le vertige
« Tu te sens mal ? Rentrons alors »
Cette impression que j’en retire est bien entendu corrélée à mes habitudes des dépaysements ; d’autres peuvent subir davantage de vertige. M’enfin il y a bel et bien un fil d’Ariane depuis le sweet home de tout un chacun. Je ne pense pas que quiconque, à faire demi-tour dans ce voyage, s’en sente honteux ou minable
Bravo et merci Bernard !
Concernant la théorie fumeuse qu’il propose, sa piste de réflexion, ses arguments, j’y souscris. Je serais ce qu’on appelle un chercheur en biologie, je chercherais dans la même direction fumeuse que lui. J’irais même, comme lui, à superposer des fumées, des spéculations ; mais en montrant bien que j’ai fait des superpositions d’hypothèses afin de bien montrer mon hyperspéculation.
J’aurais embrassé le Livre s’il avait avoué ses empilements de fumées.
29/01 05:29 - Montagnais
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29/01 00:14 - ffi
Les lois de la thermochimie, dérivées de la thermodynamique, ne sont plus valides lorsque les (...)
28/01 22:11 - Shawford42
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28/01 19:44 - robin
« Certes, les systèmes isolés placés dans un tube à essai se comportent avec des lois (...)
28/01 19:42 - thibaut
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28/01 18:43 - Montagnais
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