Les résultats obtenus, parlons en. Je ne discute pas les chiffres donnés par la sécurité routière. Ils sont là et la baisse des victime est à la fois indéniable et heureuse. Des milliers de victimes ont ainsi été épargnées entre 1972 et aujourd’hui.
En revanche, la question à se poser est : pourquoi cette baisse ?
Chantal Perrichon nous martèle que cela est dû à la baisse de la vitesse moyenne des véhicules. Si c’est une des causes, c’est loin d’être la seule ! Citons pêle-mêle :
- Les ronds-points : ils ont remplacé les stop, feux rouges et autres balises, particulièrement accidentogènes. Désormais cela se limite à de la tole froissée.
- La suppression des routes à 3 voies non sécurisés. Ici encore, on ne comptait plus les face à face tragiques.
- un meilleure marquage des routes au sol permet désormais une meilleure visibilité de la route, notamment la nuit
- le contrôle technique obligatoire
- le permis à points qui a sensibilisé et impliqué les conducteurs, pas seulement sur le risque vitesse mais sur le comportement en général, même s’il reste beaucoup à faire.
- les constructeurs ont fait des efforts énormes en sécurité passive. Beaucoup de vies épargnées par une moindre agressivité des autos. Zone de sécurité passagers améliorée. Plus de tableau de bord en tole, des accessoires plus souples.
- Généralisation de la ceinture de sécurité à l’avant et à l’arrière
- Obligation des sièges auto
- Généralisation de l’airbag
Il serait donc faux de dire que la baisse indiscutable du nombre de victimes est principalement due à la baisse de la vitesse des autos. C’est pourtant ce que martèle le gouvernement pour nous faire avaler la multiplication insupportable des radars vitesse.
Ce langage est très peu reconnaissant envers les efforts énormes faits par la DDE et les constructeurs, même s’il reste beaucoup à faire.
C’est le problème des statistiques lorsque plusieurs mesures sont appliquées simultanément. Attribuer un résultat à chacune d’elle.