Je suis de la génération où on lisait dans Paris Match la chasse aux nazis, en Amérique du Sud...et toutes les vieilles se régalaient des articles de France Dimanche ou Ici Paris, genre la Chienne d’Auschwitz... qui se faisait faire des abats-jours avec la peau tatouée des prisonniers..On savait out sur les chambre à gaz, la déportation des juifs, etc... j’avais appris à lire précocément , j’avais 6 ans et mes parents ne se méfiaient de rien... Je vivais dans l’horreur et la fascination.
Quand j’ai eu 12-13 ans je me suis tapée une Histoire universelle, une espèce d’Histoire des religions...qu’une voisine avait acheté en 14-15 volumes dans une édition bon marché... c’était bourré de génocides, de piles de têtes entassées... Ah les Assyriens, ils étaient terribles...
Tout ça pour dire que l’humanité n’en est pas à sa première horreur.
Qu’on se sente concerné par des crimes si proches de nous dans le temps et l’espace , c’est évident. Mais qu’on ne replace pas cet épisode dans son contexte, de l’après-guerre de 14-18, du traité de Versailles qui a mis l’Allemagne à genoux, avec famine et cannibalisme (si, si) qu’on ne se demande jamais comment on en arrive là... c’est pitoyable.
A la question :pourquoi exterminer les juifs ? -
La bonne réponse n’est pas.. parce que l’anisémitisme est une tare de tous les Européens, ils en ont rêvé, les Allemands l’ont fait... non, non, la réponse la plus intelligente, je l’ai entendu dans un colloque ... dans la bouche d’e philosophes et de psychanalystes parce que les Allemands ont été pris d’une haine viscérale d’eux-mêmes et des autres et qu’ils s’en sont pris à ceux qui étaient les plus proches d’eux, qui leur ressemblaient le plus, tout en étant un peu différents : les juifs confessionnalisés..
C’est ça qu’il faudrait transmettre et pas toutes ces culculteries.