Quelque soit la sensibilité politique de Jean-Michel Apathie (et il a quand même le droit d’avoir des opinions personnelles -même libérales-..,) ce qu’il énonce est, hélas, irréfutable. Sur EDF, il est impensable de voir l’entreprise être renationalisée en 2007 en cas de victoire de la gauche (ce qui suppose un sérieux travail de recomposition d’ici là). Ce serait faire fi de nos accords internationaux et, particulièrement, du sommet de Barcelone. Au demeurant, nationalisée ou pas, EDF ne peut plus échapper aux règles de la concurrence communautaire, sauf à... sortir de l’Europe. C’est sur ces dernières qu’il fallait être vigilant et agir... bien avant le 29 mai. De même, il est fort peu probable que la droite admette le vote des immigrés après la présidentielle. (promesse faite par la gauche en 1981 et qu’elle a eu tort de ne pas mettre en oeuvre donnant ainsi à Nicolas Sarkozy l’occasion de se démarquer d’une image un peu trop droitière..)
Dans les deux cas ce sont des effets d’annonces fluctuant au gré des sondages en passe de remplacer, dans nos sociétés occidentales, le suffrage populaire....
Car, justement, là est toute la question : Il s’agit de « donner l’impression de.... » La réalité devient réductible aux discours.
Mais, j’irai plus loin que Jean-Michel Apathie. Le discrédit qui s’installe vis-à-vis des « partis de gouvernement » dans le sens de l’uniformisation d’une incapacité à l’action ne peut que renforcer l’émergence des extrêmes.
Avec un ticket d’entrée à l’issue du premier tour qui ne serait guère supérieur à 13 %, un duel en 2007 entre Nicolas Sarkozy et Le Pen n’est pas à exclure avec toutes les surenchères que l’on peut imaginer. Rien ne serait, alors, plus pire pour la démocratie.
Les destinées individuelles ont surpassé le mouvement totalisateur de l’histoire et pour les servir tous les moyens sont bons quand ils sont efficaces.