@ Gérard Luçon
Ainsi
vous ne voyez pas, vous non plus, la dangerosité supérieure, dans l’islam, à ce
qu’elle est dans les autres monothéismes.
Selon
moi, l’histoire de la dangerosité des monothéismes peut se résumer ainsi : le
judaïsme, ou plus exactement l’hébraïsme, a inventé la prétendue violence
« voulue par Dieu ». Il a fait commander « par Dieu », dans
l’Ancien Testament, de « justes » maltraitances, meurtres individuels,
massacres collectifs, dont un très explicite génocide au moins, celui des
Cananéens. Le prophète juif Jésus, qui allait devenir « le christ » de
ceux qui se réclament de lui, leur a donné tous les moyens d’élaborer une
nouvelle religion totalement non-violente et pacifiante, basée sur l’amour
universel.
Il
n’a cependant pas rejeté clairement la conception de sa religion concernant la
criminalité « passée » de Dieu. Ses disciples ont donc construit leur
nouvelle religion en re-dogmatisant cette conception criminogène. Elle est
toujours dogmatisée dans l’actuelle église catholique, notamment par le très
dogmatique cardinal Ratzinger, principal responsable du Nouveau catéchisme,
puis pape s’entêtant dans sa dramatique erreur.
Le
judaïsme et le christianisme, cependant, ne justifient la criminalité de Dieu
que dans un lointain passé. Le drame - que les athées comme les croyants
d’aujourd’hui font durer - c’est qu’ils ont transmis cette croyance en la
« bonne criminalité de Dieu » au prophète Mohamed qui en a fait le
socle épouvantable de sa nouvelle religion : la violence de Dieu sera
justifiée jusqu’à la totale soumission des habitants de la terre à Allah, le
Dieu de cette nouvelle religion.
La
différence n’est pas de détail et il va de soi, pour moi, qu’elle fait de
l’islam un monothéisme beaucoup plus dangereux que les deux précédents. Je
pense néanmoins que ce sont les trois monothéismes qui doivent se débarrasser
de leur théologie criminogène pour que la pacification du monde devienne
possible (je ne prétends pas que c’est suffisant, il est tout aussi évident
pour moi que cette pacification n’est possible que si, par ailleurs, l’économisme
est lui aussi détruit).
En 2006, quand Pascal Boniface exprimait sa
monstrueuse conception de l’islamophobie, je faisais neuf propositions pour la
destruction de la théologie criminogène dans toutes les religions. Je les crois plus que jamais d’actualité et je les
reformule dans mon commentaire suivant.