La société a bon dos. C’est vrai qu’elle fait mal son
boulot, mais elle en fait quand même. Par contre, Monsieur, le vôtre boulot,
l’avez-vous fait ? Tout n’incombe pas aux parents, ce serait prétentieux
de croire que nous sommes les seuls enseignants de nos enfants, mais il nous
reste quand même une grande marge de manœuvre. Je ne dis pas de responsabilités,
je dis bien manœuvre. On a la capacité de contrecarrer les influences
extérieures, non seulement en donnant notre point de vue, en relativisant
certains évènements, et en vivant nous-mêmes d’après nos valeurs. C’est en
instaurant un cadre qui est tout à la fois serré et vigilant, tout en étant
confortable, un échange où l’enfant ne se sent pas jugé en permanence, un cadre
que l’enfant sait juste et sans les mensonges « des adultes », …c’est
dans un tel cadrage que l’enfant peut trouver sa place déjà dans la famille et
au fur et à mesure dans la société. Un enfant a besoin de cadre, et a besoin de
s’y confronter en permanence pour apprendre ce qu’il est, pour apprendre ses
propres limites, et en trouvant ses limites il trouve automatiquement les
limites « des autres ». On s’éloigne du sujet de l’article, mais je
voulais quand-même faire ce commentaire en passant. Et bien sûr que la surpopulation tient sa
place dans le partage des richesses, mais aussi dans les questions de conflits, de quartiers, de villes ou de pays.