bonjour ddacoudre,
A mon humble avis, il ne faut pas tout mélanger l’économie (pétrole) et la justice, et dire que l’occident ne doit pas acheter du pétrole à l’état saoudien afin de se permettre de critiquer les pratiques inégalitaires (hommes-femmes) de sa justice est une position regrettable, selon moi.
Quand aux réactions émotionnelles sur les réseaux sociaux elles sont réelles et non critiquables. La société actuelle est branchée sur tous les faits, instantanément, quels qu’ils soient, qui se déroulent dans le monde entier, et cela à la vitesse grand V. Faut-il le regretter ? Je ne pense pas car cela permet à tous les dirigeants de tous les pays de prendre conscience qu’ils sont regardés, que leurs décisions sont analysées et qu’ils ne peuvent peut-être pas faire n’importe quoi envers leur peuple.
Les réactions émotionnelles comme vous dites, dans la presse et sur les réseaux sociaux, vont peut-être faire modifier la sentence appliquée au crime de cet homme, il semblerait que la presse saoudienne précise maintenant et seulement maintenant que leur justice n’a pas dit son dernier mot sur cette affaire.
Il faut dire que le système constitutionnel Saoudien pose un problème juridique, celui de sa validité par rapport au droit international.
Le droit international pose comme principe fondamental, applicable à
tous les États et en particulier aux États membres de l’ONU, le
principe du respect des Droits fondamentaux de la personne humaine sans
discrimination de quelle sorte que ce soit.
Or certaines règles du droit islamique, tel qu’il est appliqué notamment par l’Arabie Saoudite, semblent bien en contradiction avec ce principe. Le principe de l’égalité juridique (par exemple de non-discrimination entre les sexes, de non-discrimination religieuse ou philosophique), la liberté d’opinion et de manifestation des opinions, notamment, ne sont pas respectées.