La joyeuse anarchie ? Quelle anarchie ?
Nous nous sommes placés à un niveau de responsabilité qui hélas sème des troubles (l’anarchie ?) dans le système terrestre. Ce n’est pas à nous de décider comment doit tourner le monde, puisqu’il le fait très bien tout seul.
En revanche, ces systèmes où tout est sacrifié sur l’autel de la croissance, et la nôtre en particulier, amènent à ces troubles sociaux à la mesure de nos développements.
C’est cette extension que je dénonce. Et dans la mesure où nos systèmes contribuent largement aux déséquilibres que nous percevons de toute part, il serait temps à mon sens de cesser de nous croire seuls responsables d’un monde où nous n’avons semé que des graines de discorde. Pour quel bénéfice ? La justice sociale ? Non. La sauvegarde des équilibres vitaux ? Pas plus. Ce ne sont pas contre les formes d’organisations sociétales que je m’élève. Mais bien envers la croissance de nos influences.
Quand reprendrons-nous pied dans des dimensions dictées par les nécessités naturelles ?
Les organisations de moindre envergure ne posent, elles, pas les problèmes de nos civilisations grandissantes. Pourtant, les sociétés vivant en équilibre avec leur environnement s’amenuisent, pendant que les « nôtres » triomphent. Serait-ce pour longtemps ? Non.
Alors les organisations peuvent bien êtrre d’un type ou d’un autre, mais ce sont leurs étendues et leurs influences qui sont préjudiciables à tout l’environnement. C’est pourquoi je vous répondrais que je ne suis pas contre tel système ou tel autre, plutôt préoccupé par les dimensions atteintes et que je désapprouve. Je l’appelle la démesure humaine. Charlie Chaplin l’a même dénoncée dans « les temps modernes »...
Quant à les rejeter, comment le pourrais-je ?
En définitive, il me semble que la vie terrestre est un ensemble, et le réduire à l’aune du profit que nous en tirons est au moins insensé, au pire relevant du crime contre l’environnement.
Après, que restera-t-il ? Quelle organisation humaine saura réintroduire la cohérence de cet ensemble ? Seule la nature y parvient.
Bien à vous Jean PELLETIER,
loph