C’est aimable à vous Lionel,
Je ne connaissais pas ce John Lamb Lash... Mais pour garder la tête haute, il me semble que cela passe par son édification personnelle. Comme je reconnais principalement la valeur du milieu naturel où je vis, les exemples humains me laissent une impression d’obsolescence ou de datation en ce qu’ils sont temporaires, fluctuants.
La nature est elle aussi fluctuante, mais elle n’est pas assujettie à une cause telle que nous nous l’entendons. Elle existe par nécessité, et d’ailleurs nous en inspirons nous très largement, mais elle ne suit pas un but. Seul son mouvement lui donne un sens.
Et comme je nous trouve effectivement plein de vanité à vouloir nous élever au dessus des contingences primaires et autres nécessités vitales, j’ai tendance à ne retenir comme inspiration « que » l’équilibre vital. Lui n’est pas faussé par une interprétation humaine qui tantôt le respecte, tantôt l’avilit. Gandhi, que vous citez, a lui sûrement saisi ce principe là. Mais combien maintenant de « décideurs » se sont inscrits dans une démarche sacrifiant les ressources (humaines, naturelles) au détriment justement de la conservation du milieu ?
Trop à mon sens, et je reste réaliste en me disant que notre orchestration des forces naturelles connaîtra des développements dans un sens ou un autre, mais en ce qu’ils seront orientés par notre vision des choses, la Nature n’en sera que plus canalisée et mise à contribution pour satisfaire nos desseins, hélas selon moi.
En bref, je me considère trop peu partie prenante à l’échelle terrestre, pour ne pas parler d’échelles plus grandes encore, pour avoir ne serait-ce qu’un mot à dire. Seule compte effectivement notre plénitude psychologique, garante d’un juste positionnement au sein du milieu ambiant, avant de retourner à l’état moléculaire initial, comme toute chose subissant un cycle.
J’accepte vos vœux et vous les retourne à mon tour.
Respectueusement vôtre,
loph