Oui ! Les français sont responsables de ce qu’ils mangent.
Je suis bienheureux, ou malheureux titulaire d’un droit de passage régulier aux restos du coeur et au secours populaire.
Je
milite silencieusement dans mon coin, jour après jour, semaines après
semaines, mois après mois, années après années, je prends patiemment ces
produits manufacturés spécialement, et je les mets à la poubelle. A
chacun sa petite oeuvre. J’ai ainsi déjà évité qu’un poids très
important de ces saletés ne se retrouve dans d’autres assiettes. Et tout
le monde est content, le système marche bien.
Depuis des années,
bien avant que ne soient déclarés les scandals du cheval... c’est une
quantité importante que l’Europe m’a déjà refourguée, et qui est partie à
la poubelle. Leurs chevaux contaminés, leurs chevaux roumains malades,
le boeuf-cheval, les gratins de poisson, les lasagnes, les infâmes
carrés de poisson... tous ces trucs négociés par le secours populaire.
Tout ça, à la poubelle.
Devinez... mon responsable de centre vient de
me dire que la direction du secours populaire est en train de négocier
pour refourguer le scandal des chevaux aux « adhérants » bénéficiaires.
Parce
que l’adhérant du secours populaire et du resto du coeur est une
catégorie spéciale d’être humain qui digère mieux que les autres tous
ces trucs frelatés, et la maladie est moins significative.
En fait, compte tenu de la crise majeur attendue, je stocke tout ce qui peut l’être.
Ainsi,
grâce à ces institutions, j’ai déjà presque 40 litres d’huile de maïs
qui pourra servir de carburant, chauffage... des tas de boites périmées,
tant que ça ne gonfle pas.
Je jette tout ce qui ne peux pas être conservé.
Les excès de lait ça fille au jardin sur les légumes, je n’ai pas d’élevage.
Quand la crise viendra, j’aurai des tas de trucs périmés à négocier !
Dans 5-10 ans, si y’a pas eu de crise, je jette tout.