Ce qui me parait étrange, c’est que personne n’a encore parlé de l’Argentine.
Je vais donc le rappeler :
Après la crise dévastatrice de 2002 (chute du PIB de 10,9% en 2002), l’Argentine a su reconstruire son économie (la deuxième d’Amérique du Sud) et a connu une croissance rapide et stable de 7,5% en moyenne par an sur la période 2003-2011. Cet essor a été favorisé par l’augmentation considérable des prix des matières premières agricoles, qui représentent 55% de ses exportations, le dynamisme de la demande interne et les besoins du marché brésilien (premier client de l’Argentine).
L’Argentine s’est placée en marge de la communauté financière internationale depuis la crise de 2002. Le Fond spéculatif NMI Capital, l’un des créanciers de l’Argentine, a fait saisir saisir et bloquer certains comptes de l’Ambassade d’Argentine. C’est en justice au niveau de la Cour d’Appel. Un juge américain vient de condamner l’Argentine de verser 1,33
milliards de dollars à des fonds.
Elle a cependant payé sa créance au FMI et restructuré en deux fois sa dette privée. Les autorités ont, en 2010, réussi à négocier un plan de restructuration de la dette privée (« hold outs »), sous la forme d’un rachat de dette assorti d’une décote de 65 % qui a été largement accepté : 92% de la dette en défaut a ainsi été restructurée.