Je vais me faire « moinsser » mais il y a quelques vérités qui méritent parfois d’être dites...
La Grèce s’est modernisée à crédit, maintenant elle paye la note... La France paiera elle aussi bientôt la note, non seulement de sa modernisation, mais aussi de « ses amortisseurs sociaux ». La modernité à l’américaine a un coût, le travail et l’innovation. Il va bien falloir finir par se mettre dans la tête que l’on ne peut pas vivre dans le confort produit par le capitalisme à l’américaine avec des mécanismes productifs communistes. Il faut faire un choix. Voulant croire au miracle, nos sociétés socialistes se sont jetés dans la gueule du loup capitaliste, la note est salée. Mais quand on aura décapité ces « salauds de riches », qui n’ont finalement commis de crime que celui d’avoir fait ce qu’on a fini par leur permettre de faire, à qui s’en prendra-t-on avant de reconnaître sa part de responsabilité ? Par ailleurs, il ne faut pas se leurrer, les « salaud de riches » des sociétés capitalistes sont les apparatchiks des sociétés socialistes et communistes et le « grand soir » ne résoudra pas les rapports sociaux inhérents à l’état de conscience de l’homme contemporain, au mieux, il redistribuera quelques places.
Cela dit, ce sera déjà ça de pris pour ceux qui auront su se hisser à la tête de la « révolution ».
Pour conclure, loin de moi l’idée de considérer que les systèmes socio-politico-économiques actuels ne sont pas immoraux, bien au contraire, mais je pense qu’à défaut de ne pas considérer sa part de responsabilité dans l’organisation sociale et de toujours rejeter toute la faute sur les autres acteurs on risque de ne pas aller bien au-delà de ce que l’on a connu jusqu’à ce jour. Et ce n’est surement pas M. Mélenchon et compagnie avec leurs solutions toutes prêtes et leurs pommades déculpabilisantes qui nous mèneront plus loin.