Le problème est bien là où vous le posez : vous établissez un périmètre de droits qui sépare les Français, y compris SDF, etc., qui seraient prioritaires, voire auraient l’exclusivité de la jouissance des droits en question, et les autres : Roms, sans-papiers, etc. C’est une façon de voir qui expose, c’est peu dire, à alimenter racisme et xénophobie. Je maintiens. Pour moi, cette frontière n’a pas de sens, je m’inscris dans une autre tradition qui ne fait aucune discrimination sur les droits au logement, au travail, à voter, etc.
Cette orientation-là s’articule à une lutte pour que les droits soient « payés » par les détenteurs des richesses qui, eux, ne connaissent pas les frontières pour faire prospérer leurs affaires : toute une refonte, en particulier de la fiscalité sur le patrimoine, sur les sociétés, le capital et le revenu, doit permettre de pouvoir aider le SDF « bien de chez nous », le travailleur pauvre, bien « national » et le sans-papier, le Rom à être en égalité de droits : c’est en traquant l’inégalité de richesse qu’on rendra possible l’égalité des droits sociaux. Diviser le front des pauvres en nationaux et les autres c’est affaiblir la lutte qui devrait peser pour que le social-socialisé envoie le national-désocialisant aux poubelles de l’histoire...A suivre probablement.