La libre concurrence de l’économie de marché : d’accord, A CONDITION QUE LES DES NE SOIENT PAS PIPES !
Je m’explique :
- Le coût du travail dans les pays où celui-ci est nettement plus proche de l’esclavage que du travail à proprement parlé nous est nettement défavorable.
- Les européens, et notament la France, ont largement ouvert leur marché intérieur aux importations. C’est loin d’être le cas de tout le monde. Voir par exemple, les droits de douanes chinois ou le protectionnisme patriotique des américains...
- Le coût des prestations sociales (maladie, retraites...), par rapport aux pays où ces dispositifs essentiels sont inexistants.
Et je suis sûr que vous pouvez trouver d’autres exemples...
autrement dit, si on vous demande de vous inscrire à une course de natation sachant que vous aurez des semelles de plomb et que vos concurrents sont munis de palmes, trouveriez-vous que les conditions sont réunies pour une compétition équitable ?
L’idée de mondialisation libérale n’est pas mauvaise en soi, ce sont les conditions dans lequelles elle s’effectue qui sont pour le moins discutables.
Tout le monde doit pouvoir concourrir sur un pied d’égalité, or cela implique de niveler les droits sociaux, à l’éducation, les activités régaliennes des états, etc... soit vers le bas, soit vers le haut, mais POUR TOUT LE MONDE. Ou alors vers, disons, au moins vers une valeur moyenne.
Malheureusement, et c’est aussi ce qui était largement reproché à la directive Bolkeinstein, la tendance chez les libéraux, est au NIVELLEMENT PAR LE BAS, pour diminuer les coûts et augmenter les marges de profits au seul bénéfice des actionnaires. Autrement dit, le travail qui produit la richesse ne vaut plus rien. Par contre l’actionnariat qui ne nécessite aucun travail est très rentable.
CONCLUSION : il faut que tous les salariés soient actionnaires de l’entreprise où ils travaillent, ainsi ils partageront les risques avec l’entrepreneur et bénéficieront de la richesse produite par leur travail.