Philippe Bouvard est typiquement le
genre de chose que l’on connaît par un hasard tout à fait sans
hasard. On ne peut ne pas l’avoir vu et entendu, le temps de zapper,
dans nos médias. La pub, comme un autre moyen de nous atteindre,
même ceux qui ont divorcé avec les médias mainstream. Sa tête a
été placardée un peu partout comme un dieu hertzien.
Malgré tout, en dehors de son nom et
sa tronche, je crois que j’ai réussi l’exploit de ne rien connaître
du sieur Bouvard, ni de sa vie, ni de son parcours, ni rien de tout
et cela ne m’intéresse pas, quant à ces chroniques ou émissions
je les ai ignorées avec le mépris que les mondains ont le talent de
nous afficher discrètement. Et je ne le regrette pas.
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Je n’ai pas compris l’objectif de votre
article : pour défendre Hollande ou pour attaquer Bouvard ?
Parce que la lettre de ce dernier est
une nullité et n’apporte rien aux idées. Donc, vous auriez pu
consacrer votre temps et votre énergie à autre chose.
Quant à Hollande, il n’est pas à
défendre et n’a pas besoin de vous. C’est un filou et ce n’est pas
une telle missive qui le rendra insomniaque.
Je crois comprendre, et corrigez-moi si
je me trompe, que ce qui vous met en colère c’est que Bouvard se
croit appartenir à la classe moyenne. La belle affaire. Question
croyance, la République garantit la liberté de croyance.
Des gens comme lui, ils sont légion.
Il prétend « Je ne suis protégé
de personne, sauf du public auquel je dois la longueur de mon
parcours ». C’est typique de ce genre de saltimbanque. Il omet
tout simplement de mentionner dans son courrier le plus important.
Son capital ne l’a pas eu par son
travail. Mais d’abord par monopole sur le capital de l’Etat : la TV,
la radio et les ondes hertziennes. Ce sont là des infrastructures
dont Bouvard a tiré son profit et sa réussite. Son public ne l’a
pas rencontré en sillonnant les routes de la France, qu’il pleuve,
qu’il neige, qu’il vente... sa notoriété et sa gloire et sa
richesse n’ont de légitime que ce que les grands, les puissants et
leurs valets légitiment par la force brut, le mensonge, la hablerie et laviolence
légale.