Le Net aurait pu, a priori, régler ce problème automatiquement.
Il n’en est rien
Les premières écritures du monde étaient des symboles.
Une sorte de Y à cornes courbes pour symboliser quelque vache (vallée des Merveilles)
Et un phonème a été posé sur ce symbole
Phonème alors tout aussi symbolique, qu’il vire au Meuhhh ou pas
Dès lors, les pensées visibles sur son écran intérieur et stockables ont été d’abord symboliques
« Il y a trois minutes j’ai pensé Meuuuuh »
Le Y ou le Meuh étant très loin de représenter la réalité totale de la vache.
Concernant la réalité de ma table, un tiers en a une vision beaucoup plus shortée que la mienne car je l’ai fabriquée. Mais je ne sais encore que le milliardième de ce qu’elle est.
Et au fond, si elle ne m’était ni symbolique ni utile à quoi que ce soit, elle serait dans une décharge et n’existerait pour aucun humain (sinon un récupérateur).
Elle a une réalité absolue indéfinissable et sa réalité pensable (beaucoup par moi, moins par les autres, autrement pensable par un récupérateur) ne dépend que de notre regard sur elle. Tout ce que je dirai de ses réalités, je n edirai à travers des mots chargés de symbolique et d’imaginaire (de représentation)
Car au symbolique s’ajoute l’imaginaire où, là encore, la pensée est affichée sur l’écran intérieur et mémorisable, racontable, à partir des éléments symboliques
L’imaginaire, au lieu de voir Meuhh, se met à voir « Merde ! Meuhhh va se barrer » ou « Meuhh doit être malade puiqu’elle a l’air amorphe »
Au symbolique initial, à l’imaginaire secondaire, s’ajoutent quelques maigres perceptions du réel mais qui ne peut être pensé autrement quà partir d’élement symboliques et imaginaires
Au niveau de la pensée pensée et au niveau de la com, nous nous débrouillons amplement avec symboles et imaginaires.
Car dans l’action, nous tenons compte, sans y penser², des réalités qui sont indispensables à traiter :
Je descends un escalier en considérant quelques paramètres réels utiles (seulement eux) en les pensant, mais sans me casser la tête à les penser². Ce qui me vaut des chutes
J’ai rencontré Meuhhh, je vais la raconter aux copains et le dialoque sera infiniment plus symbolique et imaginaire que réel
Soit je vais dire qu’elle est énorme en bon Marseillais, soit je vais dire qu’elle fait 3 mètres auquel cas j’utiliserais le symbole du mètre, auquel j’aurais ajouté le symbole du savant ou du rigoriste
Du coup, les individus se définissent mutuellement non à partir de réalités trop complexes et insondables, mais toujours à partir de symboliques et imaginaires plus simples à dire « C’est un mec sympa »
C’est curieusement avec ces éléments plus simples et finis, jamais réels, que par combinaisons et compositions nous produisons tout de même nos mesclums de caractères (dans lesquels nous nous enfermons)
Si nous nous définissions à partir de nos réalités, ce serait dans le silence absolu et avec une pensée non pensée.
Exit l’ego, exit la personnalité
La pensée non pensée, nous ne savons plus ce que c’est sauf dans les fractions de seconde de surprise.
Nous ne pratiquons quasiment que la pensée pensée
Lorsqu’un poil de nez nous chatouille la narine, nous ressentons la chose, nous réagissons, ça dure deux secondes et nous avons pensé dans voir notre pensée.
Le machinal existe encore mais nous ne savons qu’en dire puisqu’il n’est pas pensé. Après coup, si l’on nous oblige à nous expliquer sur un geste réflexe ou machinal, nous allons baratiner dessus mais ce sera pure invention. Nous pouvons à la rigueur mémoriser le geste que nous avons fait pour retirer ce poil. Nous pouvons nous souvenir de la sensation chatouilleuse, mais nous ne pouvons pas voir ce que nous avions pensé.
Nous ne pouvons voir et raconter que nos pensées²
Pour aller visiter des Indiens isolés, nous devrions noius imposer, si nous voulions les regarder sans a priori, de ne jamais penser².
Nous serions alors vraiment anonymes tant vis-à-vis de nous qu’à leurs yeux. Nous serions invisibles. Nous serions, ça se produit parfois même à Paris, des fantômes
Or cet état non pensé n’est pas possible sinon en de fugaces instants. Assez nombreux et durables si l’on s’y entraîne (Za Zen)
Disons qu’il est très difficile de ne pas se voir soi-même à travers un fatras symbolique et imaginaire mais quand on y arrive exceptionnellement, c’est en se taisant, en ne bougeant pas de choses compliquées ; en aucun cas en écoutant, en aucun cas en parlant, en aucun cas en regardant.
Nous avons probablement le mode pensée non pensée qui fonctionne en permanence. Mais ce mode est masqué par le mode bruyant de la pensée²
Il faut avoir le regard dans le vide pour être anonymes, sans ego
Or là, sur le Net, nous bougeons un clavier complexe, nous regardons, nous écoutons et nous parlons
23/02 17:29 - Shawford42
Très exactement, et de préférence +², sinon j’aurai enrichi ton cénotaphe, c’est (...)
23/02 17:18 - easy
23/02 16:14 - Shawford42
23/02 16:05 - easy
Le Net aurait pu, a priori, régler ce problème automatiquement. Il n’en est rien Les (...)
23/02 07:33 - Shawford42
Papy Furtif est déjà venu mettre son -1 compulsif tout autant que fidèle : il est toujours (...)
23/02 06:30 - Shawford42
Easy je reviens vers toi ici au sujet de mon dada : les agoranymous Ayant l’immense (...)
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