Je garde personnellement une réserve concernant Edmund Husserl. Son radicalisme ne s’accorde pas avec mes doutes. Je n’avance des idées que pour les soumettre à la critique (ici notamment).
D’accord avec le radicalisme d’Husserl mais j’ai du mal avec la notion de doute. Je trouve que Husserl doute de tout sauf de ce qui est vraiment évident et que l’on ne peut mettre en doute. Toute sa démarche se base sur l’apodicticité des conclusions obtenues. Autrement dit des conclusions qui ne peuvent être mises en doute et contredites. D’où sa démarche de partir de la conscience qui ne peut être mise en doute à l’inverse du monde extérieur qui lui peut être considéré comme réel mais peut tout aussi bien être considéré comme un rêve lucide. Absolument rien ne peut m’orienter sur cette proposition quant à l’aspect réel du monde extérieur aussi bien que de son aspect onirique. Et en particulier pas la science qui est tout à fait impuissante dans un tel cas.
La quête du réel extérieur à soi renvoie — selon moi et quelques autres — au fantasme des origines. Jetez un œil sur les billets du moment, et vous vous rendez compte que ceux qui convoquent la science se confrontent immanquablement à ce fantasme (l’origine de la matière, de l’énergie, du monde, et... de la vie !).
À mon sens il s’agit là d’une quête qui est la transposition profane de celle qui devrait être la Quête réelle, celle de notre Être. La science ne s’intéressant pas à l’esprit cherche les origines des choses, du monde extérieur. Pourquoi y a t il quelque chose plutôt que rien ? Devant ce mystère on espère en accédant au point origine résoudre d’un seul coup l’énigme et désacraliser la chose. Sauf qu’il s’agit là d’un leurre.
Nietzsche, que je cite peu, mais à qui je me réfère beaucoup, en parlait comme d’une erreur originelle.
Bien d’accord avec Nietzsche pour remettre en cause le libre-arbitre qui est la croyance fondamentale de base nécessaire à la constitution d’un ego séparé, séparé des autres et séparé du monde. De là vient la responsabilité des actes, le moralisme et la culpabilité qui va avec, toutes des stratégies nécessaires à l’entretien des egos. Toutes ces croyances sont des leurres, dénoncés par les métaphysiques traditionnelles. Il n’y a qu’un Être unique et comme le disait Ma Ananda Moyi comme Ramakrishna et tous les sages de l’Inde : tant que nous croyons être les auteurs de nos actes nous sommes dans l’erreur.
Dans ce billet, mon objectif n’est pas de démontrer une théorie, mais de montrer comment la croyance se met au service du pouvoir politique, en se faisant passer pour la vérité, facteur de cohésion sociale. C’est aussi ce qu’attend le peuple, d’où le risque que celui-ci participe sans en avoir conscience à la mise en place d’un pouvoir hégémonique.
Tant que nous persistons à demeurer dans le sommeil il y aura toujours des manipulateurs et des manipulés. Mais les uns comme les autres sont des endormis.
03/03 17:15 - lion2101
Pensée simpliste et binaire. D’ailleurs dans le miroir ce n’est pas soi qu’on (...)
25/02 11:36 - Shawford42
Pas le temps, pas le temps, il est toujours temps de participer. Toi t’es le 13 juillet (...)
25/02 11:07 - easy
***Tu comprends toujours rien ?*** Non mais je ne suis pas une bonne référence pour comprendre (...)
25/02 10:49 - Shawford42
Pas grave, y’a eu une apparition entre temps ( :-) ), mais je ’en réjouis pas trop (...)
25/02 10:43 - easy
Shawford, Je ne comprends pas de quoi tu parles Il m’arrive très souvent de dire (...)
25/02 10:16 - Agoranymous633
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération